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JEUX PARALYMPIQUES

Rugby fauteuil : un athlète, un infirmier, un duo en or

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Publié le 08/07/2024

Un spectacle au cœur de la capitale puis onze jours de compétition : Paris lance ce mercredi 28 août au soir ses premiers Jeux paralympiques. Double-champion d’Europe avec l’équipe de France de rugby fauteuil, Corentin Le Guen vise l'or, sous l'œil attentif de Mustafa Raji, infirmier de l'équipe de France. Nous sommes allés à leur rencontre lors d'un stage d'entraînement, il y a quelques semaines. 

«Ça va vite, ça tape fort...» Corentin Le Guen décrit, en quelques mots bien sentis, le rugby fauteuil, un sport spectaculaire pour lequel il s'est pris de passion. Ancien joueur de rugby valide, celui que ses coéquipiers surnomment «Coco» a subi un accident en 2009, qui l'a laissé tétraplégique. Il a alors 15 ans et décide de ne pas renoncer. 

 

Depuis, le sportif a démontré sa capacité à s'accrocher : en 2015, quatre ans seulement après avoir commencé le rugby fauteuil, il intègre l'équipe de France sur le désistement d'un joueur blessé. Il ne cesse alors de progresser pour atteindre le haut-niveau. A 30 ans, il compte déjà 4 championnats d'Europe, avec une médaille d'or pour la France en 2022 et 2023, les championnats du monde et a participé aux Jeux Paralympiques de Rio et de Tokyo. Il vient également d'apprendre sa sélection officielle en équipe de France pour les Jeux de Paris. 

Adaptabilité, efficacité...

A l'approche de la compétition, «la pression monte», sourit Mustafa Raji, l'un des infirmiers de l'équipe de France, qui suit les rugbymen en fauteuil de très près depuis 8 ans : «J'ai un rôle de facilitateur», résume le soignant qui aide les sportifs à gagner du temps pour s'habiller, effectuer leurs transferts ou encore à se sonder lorsqu'ils sont sur le terrain et qu'il faut faire vite. L'infirmier est aussi un véritable couteau suisse : à l'étranger, lors de déplacements il lui arrive ainsi de démonter une porte pour que les fauteuils puissent passer, ou de créer toutes sortes d'adaptations pour que les joueurs puissent conserver une autonomie à laquelle ils tiennent. «Il m'arrive de faire les courses, de faire le chauffeur», énumère Mustafa Raji. Bien sûr il réalise aussi des soins infirmiers : prévention des risques d'escarres ou traitement des blessures mais ne rechigne jamais à lancer une balle, par exemple lorsque l'équipe doit prendre part à des ateliers pour favoriser la cohésion. 

Rendez-vous du 29 août au 2 septembre pour encourager l'équipe de France lors des Jeux Paralympiques de Paris. «Même après les Jeux, c'est important de garder en tête que le para-sport continue», souligne Corentin Le Guen. Le champion compte sur l'encouragement du public pour atteindre les plus belles performances et, qui sait, peut-être rapporter une médaille. 

 


Source : infirmiers.com