SOINS PALLIATIFS

Les besoins de soins palliatifs ne sont «couverts qu'à 50%»

Publié le 07/07/2023

L'offre de soins palliatifs a augmenté à l'hôpital, mais la moitié des malades concernés n'y ont toujours pas accès, estime la Cour des comptes dans un rapport publié mercredi, qui appelle à «renforcer» les moyens au domicile et dans les maisons de retraite.

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«En progrès» mais peut encore mieux faire. Avec une offre de soins palliatifs en hausse de «près de 30% depuis 2015», la France a rattrapé une partie de son retard sur ses voisins, note la Cour des Comptes dans le rapport commandé par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Cette augmentation a profité «essentiellement à l'hôpital», où l'on dénombrait plus de 7 500 lits dédiés en 2021, mais avec «des disparités territoriales toujours présentes» et une vingtaine de départements dépourvus de services spécialisés (unités de soins palliatifs).

Un "grand plan de formation" des soignants en maison de retraite 

En dehors des hôpitaux, «l'offre de soins à domicile demeure lacunaire voire inexistante dans les établissement médico-sociaux», déplore la Cour, qui préconise «un grand plan de formation» des soignants en maisons de retraite et la généralisation d'équipes mobiles de soins palliatifs sur tout le territoire. Des dépenses nouvelles censées «renforcer l'offre» afin que «le droit aux soins palliatifs devienne effectif», car malgré un budget de l'ordre de 1,5 milliard d'euros en 2021, l'objectif «d'une couverture de la totalité des besoins» fixé par la loi Claeys-Leonetti est actuellement hors d'atteinte.

Les besoins en soins palliatifs couverts seulement à hauteur de 50%

En effet, la Cour des Comptes considère que 60% des malades en fin de vie nécessitent des soins palliatifs, soit environ 380 000 personnes par an actuellement. Mais ces besoins ne sont aujourd'hui «couverts qu'à hauteur de 50%», alors que la population concernée va croître «significativement» en raison du vieillissement démographique.

Le rapport, remis après d'autres dans le cadre des débats sur le projet de loi promis par le président Emmanuel Macron, ne prend pas position sur le «droit nouveau» envisagé par l'exécutif pour créer «une aide active à mourir». Venue présenter le document devant les députés mercredi, Véronique Hamayon, présidente de chambre à la Cour des Comptes, a néanmoins suggéré de «commencer par appliquer la loi qui existe avant d'envisager autre chose».

La Rédaction Infirmiers.com avec AFP

Source : infirmiers.com