«En progrès» mais peut encore mieux faire. Avec une offre de soins palliatifs en hausse de «près de 30% depuis 2015», la France a rattrapé une partie de son retard sur ses voisins, note la Cour des Comptes dans le rapport commandé par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Cette augmentation a profité «essentiellement à l'hôpital», où l'on dénombrait plus de 7 500 lits dédiés en 2021, mais avec «des disparités territoriales toujours présentes» et une vingtaine de départements dépourvus de services spécialisés (unités de soins palliatifs).
Un "grand plan de formation" des soignants en maison de retraite
En dehors des hôpitaux, «l'offre de soins à domicile demeure lacunaire voire inexistante dans les établissement médico-sociaux», déplore la Cour, qui préconise «un grand plan de formation» des soignants en maisons de retraite et la généralisation d'équipes mobiles de soins palliatifs sur tout le territoire. Des dépenses nouvelles censées «renforcer l'offre» afin que «le droit aux soins palliatifs devienne effectif», car malgré un budget de l'ordre de 1,5 milliard d'euros en 2021, l'objectif «d'une couverture de la totalité des besoins» fixé par la loi Claeys-Leonetti est actuellement hors d'atteinte.
Les besoins en soins palliatifs couverts seulement à hauteur de 50%
En effet, la Cour des Comptes considère que 60% des malades en fin de vie nécessitent des soins palliatifs, soit environ 380 000 personnes par an actuellement. Mais ces besoins ne sont aujourd'hui «couverts qu'à hauteur de 50%», alors que la population concernée va croître «significativement» en raison du vieillissement démographique.
Le rapport, remis après d'autres dans le cadre des débats sur le projet de loi promis par le président Emmanuel Macron, ne prend pas position sur le «droit nouveau» envisagé par l'exécutif pour créer «une aide active à mourir». Venue présenter le document devant les députés mercredi, Véronique Hamayon, présidente de chambre à la Cour des Comptes, a néanmoins suggéré de «commencer par appliquer la loi qui existe avant d'envisager autre chose».
Article précédent
Le gouvernement dévoile sa stratégie nationale sur les soins palliatifs
Article suivant
Un appel à valoriser les compétences des libéraux sur les soins palliatifs
Le gouvernement dévoile sa stratégie nationale sur les soins palliatifs
Les besoins de soins palliatifs ne sont «couverts qu'à 50%»
Un appel à valoriser les compétences des libéraux sur les soins palliatifs
Lits de soins palliatifs hors services dédiés, où en est-on ?
Le Conseil Infirmier demande le maintien de la terminologie "Soins palliatifs" dans le projet de loi
HOSPITALISATION A DOMICILE
Un flash sécurité patient sur les évènements indésirables associés aux soins en HAD
THÉRAPIES COMPLÉMENTAIRES
Hypnose, méditation : la révolution silencieuse
RECRUTEMENT
Pénurie d'infirmiers : où en est-on ?
RISQUES PROFESSIONNELS
Accidents avec exposition au sang : s'informer, prévenir, réagir