Il faut « écouter véritablement les patients et de tenir compte de leurs préoccupations », plaide le Conseil international des infirmières (CII) dans un communiqué. Ce dernier fait suite à la conférence mondiale sur la sécurité des patients et leur participation, organisée mi septembre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’est achevée sur la rédaction d’une nouvelle Charte sur les droits en matière de sécurité des patients. Elle « décrit les droits fondamentaux de tous les patients dans le contexte de la sécurité des soins de santé et cherche à aider les gouvernements et les autres parties prenantes à faire en sorte que les voix des patients soient entendues et que leur droit à des soins de santé sûrs soit protégé », explique l’OMS à son sujet.
Des retours d'information trop souvent négligés
Animateur de l’un des groupes d’examen de cette Charte, Howard Catton, le directeur général du CII a souligné « l’importance de créer, dans les établissements de santé, une culture prônant l’apprentissage continu et le renforcement de la qualité, favorisant la transparence, attentive au retour d’information des patients et des agents de santé ». Or ce retour est souvent « relégué au second plan », déplore-t-il, au lieu de servir à renforcer la qualité et la sécurité des soins. Car si la sécurité des patients relève d’une responsabilité collective, elle s’appuie également sur les retours d’expériences et les témoignages des patients et de leurs proches, notamment lorsqu’ils sont confrontés à des soins qui ne répondent pas aux exigences de qualité. Avec des conséquences parfois tragiques.
La participation des patients ne se limite pas à demander aux personnes ce qu’elles pensent ; il s’agit de les écouter et de les impliquer dans des solutions
« Il est vital que les décideurs des organismes de santé entendent ces histoires, non seulement pour les inciter à agir, mais aussi pour que les avis et les suggestions des patients et de leurs proches, qui ont un regard distinct sur ce qui se passe dans les établissements de santé, puissent être entendus et pris en compte », défend Howard Catton. Et de rappeler qu’une dotation adéquate en effectifs infirmiers contribue à la sécurité des patients, elle-même intimement liée à celle des soignants. « La participation des patients ne se limite pas à demander aux personnes ce qu’elles pensent ; il s’agit de les écouter et de les impliquer dans des solutions rendant leur expérience plus sûre et positive, et améliorant leurs résultats de santé », conclut le directeur du CII. L’organisation elle-même réfléchit à organiser un webinaire conjoint sur les soins centrés sur la personne, en particulier l’amélioration de la participation des patients.
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