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PRSI 2024

Prix de la Recherche en Sciences infirmières : découvrez les lauréats 2024

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Publié le 07/06/2024

Le Prix de la Recherche en Sciences Infirmières 2024, dont Infirmiers.com est partenaire, a récompensé 4 lauréats pour leurs travaux de recherche, en pédiatrie, en cancérologie ou encore sur l'utilisation des données de recherche par les infirmiers.

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Le Prix de la Recherche en Sciences Infirmières 2024 (PRSI 2024) a été organisé le Salon Infirmier en partenariat avec la Chaire de Recherche en Sciences Infirmières de l'Université Sorbonne-Paris Nord, la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et Infirmiers.com. Placé sous le haut patronage du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, ce prix met en lumière des travaux initiés par des infirmiers, dans l’objectif de promouvoir la recherche en sciences infirmières. Il récompense trois initiatives, dans trois catégories différentes : « Chercheur confirmé », « Jeune chercheur » et « Meilleure publication scientifique ». Sous la présidence de Monique Rothan-Tondeur, directrice de la Chaire Recherche Sciences Infirmières, le comité d’experts a ainsi décidé, après analyse des candidatures, de récompenser respectivement : Bénédicte Lombart, Jean Toniolo et Bérangère Couturier, et Laurent Poiroux.

Prix du « Chercheur confirmé » : Bénédicte Lombart 

Bénédicte Lombart
Bénédicte Lombart, lauréate 2024 du prix "Chercheur confirmé"

Infirmière et cadre de santé à , l’AP-HP où elle s’est vue accordée un poste de doctorante, Bénédicte Lombart est très engagée dans la lutte contre la douleur des enfants. Elle a notamment participé à l’élaboration de l’échelle EVENDOL, qui permet d’évaluer la douleur des enfants de moins de 6 ans qui arrivent en urgences pédiatriques, et de l’échelle PRIC, un outil pour mesurer la contention utilisée lors des soins en pédiatrie, qui s’appuie sur le nombre de personnes requises pour contenir l’enfant, le degré de force utilisé ainsi que les réactions du patient.

C’est d’ailleurs pour avoir publié sur l’éthique pédiatrique dans la revue Nursing Ethics en rapport avec la contention qu’elle est récompensée dans le cadre du PRSI. S’y ajoutent sa nomination en tant que chercheur associé au Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (LIPHA), de l’Université Paris-Est Créteil, ainsi que ses études sur l’impact de la musique vivante et l’utilisation des mouvements guidés pour réduire la douleur lors de procédures médicales chez les jeunes enfants.

Parmi ses publications
- « Faut-il s'arrêter d'évaluer ? Regards sur la formation à l'évaluation de la douleur en pédiatrie », Le jeune enfant, ses professionnels et la douleur, Érès, 2007
- « Le care en pédiatrie », Recherche en soins infirmiers, 2015, N°122
- « Caregivers blinded by the care: A qualitative study of physical restraint in pediatric care », Nursing Ethics, 2020, Vol 27
- « Musiq », étude réalisée à l’hôpital Armand-Trousseau (ap-hp Paris), dans le service de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’enfant du Pr Raphaël Vialle, en 2021

Prix du « Jeune chercheur » : Jean Toniolo et Bérengère Couturier

Jean Toniolo, lauréat du prix "Jeune chercheur"

Jean Toniolo : Infirmier mission Recherche paramédicale au sein de la coordination générale des soins au sein du CHU de Limoges depuis février 2024, Jean Toniolo a d’abord exercé 7 ans au sein du service d’hématologie clinique et de thérapie cellulaire de l’établissement. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il participe au développement de la recherche paramédicale et à son animation territoriale pour le Groupement interrégional de recherche clinique et d’innovation Sud-ouest Outre-mer hospitalier (GIRCI SOHO). Parallèlement, il est chargé d’enseignement de la recherche dans la formation des infirmiers en pratique avancée (IPA) et co-responsable du parcours « Recherche en sciences infirmières dans le pays du Nord et du Sud », que l’université de Limoges ouvrira en septembre 2025 dans le cadre de son Master de santé publique. Il exerce enfin une activité de formateur à mi-temps à l’antenne de Limoges de l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) du Centre Hospitalier de Haute-Corrèze (CHHC), un établissement qui met notamment l’accent sur une pédagogie fondée sur la recherche et l’utilisation de ses résultats. 

Ses recherches se focalisent sur le développement de la pratique avancée infirmière, les soins de support en onco-hématologie, les besoins spirituels des patients et l’evidence-based nursing, soit une approche des soins infirmiers qui s’appuie sur des données probantes. C’est son travail dans le champ de l’oncologie que vient récompenser le prix « Jeune chercheur », qui distingue son projet « AROMHEMATO », centré sur l’usage de l’aromathérapie comme moyen d’atténuer nausées et vomissements provoqués par les chimiothérapies. Il cherche ainsi à démontrer l’efficacité de l’inhalation d’huile essentielle de gingembre et de citron sur les vomissements chez les patients atteints d’hémopathies malignes.

Parmi ses publications
- « La spiritualité : perspective de patients atteints d’un cancer hématologique nouvellement diagnostiqués et de leurs proches. Une étude qualitative exploratoire », Recherche en soins infirmiers 2022/1 (N° 148)
Bérengère Couturier, lauréate du prix "Jeune chercheur"
Bérengère Couturier, lauréate du prix "Jeune chercheur"

Bérengère Couturier : Bérengère Couturier, elle, est infirmière, cadre supérieure de santé paramédicale et titulaire d’un doctorat d’épidémiologie. Elle coordonne la recherche en soins au GHU Henri-Mondor, de l’AP-HP. En tant que membre titulaire représentant cette institution au sein de la Commission nationale des coordonnateurs paramédicaux de la recherche (CNCPR) depuis 2016, elle contribue également au développement de la recherche en soins à l’échelle nationale. Elle assure parallèlement une activité d’expertise au sein du Comité éthique recherche Mondor, du Comité de protection des personnes Paris Ile-de-France V, et lors des appels à projets dans le cadre du Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédical (PHRIP, créé en 2010) et du Programme de recherche sur la performance du système des soins (PREPS), financés par le gouvernement. Elle occupe enfin un poste de chargée d’enseignement vacataire à l’Université Paris-Est Créteil ainsi qu’un poste de chercheuse associée à l’équipe de recherche CEpiA (Clinical Epidemiology and Ageing), une unité dédiée à la recherche sur les soins en gériatrie.

Les patients âgés sont d’ailleurs au cœur de son projet de recherche récompensé par le PRSI puisqu’il entend soutenir le déploiement d’essais cliniques décentralisés à domicile. Il concerne les personnes âgées atteintes de cancer et intègre les perspectives de l’ensemble des acteurs impliqués. Il comprend trois phases : une revue de la littérature, des entretiens avec les parties prenantes, et une recherche de consensus d'experts. L’objectif : améliorer l’accès à l’innovation pour cette catégorie de patients.

Parmi ses publications
- « A systematic review on the effect of the organisation of hospital discharge on patient health outcomes », British Medical Journal, 2016
- « Use of Evidence‐Based Practice Among Healthcare Professionals After the Implementation of a New Competency‐Based Curriculum », Worldviews on Evidence-Based Nursing, 2020, Wiley

Prix "Meilleure publication scientifique" : Laurent Poiroux 

Laurent Poiroux
Laurent Poiroux, lauréat 2024 de la "Meilleure publication scientifique"

Infirmier depuis 1989, Laurent Poiroux a multiplié les expériences en France et à l’étranger : service de réanimation au CHUV de Lausanne pendant 4 ans, expérience humanitaire en République démocratique du Congo avec Médecins sans frontière dans le sillage du génocide des Tutsis par les Hutus, puis retour en France en 1995, au CHU d’Angers, aux urgences d’abord puis en SMUR, avant de devenir cadre de santé en médecine intensive et de réanimation. C’est d’ailleurs cette dernière expérience professionnelle qui l’a mené à la recherche en soins infirmiers. Il est l’un des tout premiers infirmiers à recevoir une bourse, lors de la première édition du PHRIP, en 2010, dont il déclare être encore aujourd’hui le plus fier. Son engagement dans la recherche pousse l’établissement à lui confier les missions de coordonnateur paramédical de la recherche, un poste qui vient alors d’être nouvellement créé. Depuis septembre 2023, il occupe un poste de maitre de conférences en sciences infirmières à la Faculté de santé de l’université d’Angers, où il participe notamment à la coordination d’un projet expérimental de Licence mention sciences pour la santé – Parcours sciences infirmières et à celle d’un Master menant au diplôme d’IPA.

Le PRSI récompense son travail sur l'utilisation des données de recherche par les soignants non-médicaux, et plus précisément sur les obstacles que rencontrent ceux qui exercent en services de réanimation. L'article a été publié en janvier 2024 dans la revue Intensive and Critical Care Nursing. Plus largement, les travaux de recherche de Laurent Poiroux se concentrent sur les pratiques infirmières en réanimation, telle que l'étude Oxyréa sur l'impact des soins infirmiers sur le confort des patients sous oxygène en réanimation.

Parmi ses publications
- « Réalité d’un projet de recherche infirmière en France », Medecine Intensive Reanimation, 2011 (Vol 20)
- « Projet CHIC : étude sur les relais de noradrénaline », Oxymag, septembre 2016, Elsevier
- « Bilan d’une adaptation organisationnelle pendant l’épidémie de Covid-19 », Soins Cadres, août 2020, Elsevier
- « Use of Screen-Based Simulation in Nursing Schools in France: A National, Descriptive Study », Clinical Simulation in Nursing, décembre 2022, Elsevier
- « Barriers to research findings utilization amongst critical care nurses and allied health professionals : an international survey », Intensive and critical car nursing, janvier 2024, Elsevier
En 2022, lors de sa précédente édition, le Prix de la Recherche en Sciences Infirmières avait été décerné à Isabelle Fromentin pour son travail sur les plaies complexes et tumorales, Alexandra Usclade pour son projet sur la mémorisation de la douleur chez les enfants pris en charge pour un cancer, et Stéphanie Thurillet pour son « Trouillomètre » à l’auto-évaluation de la peur chez les enfants.

*Qui s’est tenu à SantExpo du 21 au 23 mai, à Paris Expo Porte de Versailles (Paris)


Source : infirmiers.com