Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

Psychiatrie : les soignants se mobilisent contre le «délabrement» du secteur

Publié le 29/11/2022

Quatre organisations appellent à la grève et à des manifestations ce mardi 29 novembre. Un rassemblement est notamment prévu à 11h à Paris, devant le ministère de la Santé, ainsi que dans d'autres villes, devant les agences régionales de santé (ARS) ou les hôpitaux.

grève soignants

«Manque criant» de lits d'hospitalisation, «fermetures régulières» de centres médico-psychologiques faute d'effectifs suffisants : les psychiatres hospitaliers se mobilisent ce mardi 29 novembre. En cause : le «délabrement» d'un secteur public victime d'un «abandon» de l'État, selon leurs syndicats. Une situation liée à la pénurie d'effectifs de médecins et d'infirmiers, qui «touche aujourd'hui cinq établissements hospitaliers sur six», selon un communiqué intersyndical.

Plus de 60 000 personnes privées de soins en Ile-de-France

«Nous n'avons plus la capacité de soigner comme on voudrait», déplore le Dr Norbert Skurnik, président de l'Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp). Selon ce psychiatre, faute d'accueil, «rien qu'en Île-de-France, 60 à 70 000 personnes, dont au moins 60% sont des malades mentaux, errent en dehors de toute institution et de tout domicile».

Manque cruel d'attractivité 

Dans un contexte de «durcissement» des conditions de travail, la spécialité n'attire plus les jeunes médecins, souligne le Dr Skurnik, citant le chiffre de 100 internes à répartir en région parisienne, «là où il en faudrait 150». Pour favoriser les recrutements, ce responsable syndical défend une augmentation de «20 à 25%» des salaires des psychiatres hospitaliers, sous forme de primes de pénibilité.

Quatorze mois après sa présentation, le plan annoncé par Emmanuel Macron à l'issue d'assises de la psychiatrie, avec à la clé la création de 800 postes dans les CMP, est jugé insuffisant par la profession. «Ce n'est qu'un petit pas», souligne le Dr Rachel Bocher, présidente de l'Intersyndicat national des praticiens d'exercice hospitalier (INPH).

Cette psychiatre milite elle aussi en faveur d'un «plan pour l'attractivité des carrières». Organisatrice d'un colloque «villes et santé mentale» de jeudi 1er au samedi 3 décembre à Nantes, elle espère y accueillir le ministre de la Santé, François Braun. «Il y a nécessité que les pouvoirs publics reprennent le dialogue social avec les psychiatres», fait-elle valoir.

 

La Redaction Infirmiers.com avec AFP

Source : infirmiers.com