Le dépistage de 4 IST bientôt gratuit pour les moins de 26 ans

Il s’agit de l'hépatite B, la syphilis, l'infection à chlamydia et la gonorrhée. Elles rejoignent le dépistage du VIH, qui peut être réalisé gratuitement et sans ordonnance depuis le 1er janvier 2022. Un arrêté paru dans le Journal Officiel du mardi 9 juillet en détaille les modalités.

À son arrivée au laboratoire de biologie, le patient aura à remplir un questionnaire (symptômes éventuels, nombre de partenaires sexuels, vaccination contre l’hépatite B), qui permettra ensuite au biologiste de l’orienter vers « les dépistages les plus pertinents et les modalités d’auto-prélèvement les plus adaptées » en fonction de ses pratiques sexuelles, explique le texte. Si les résultats sont négatifs, le biologiste les communique au patient et en profite pour lui transmettre les informations relatives aux moyens de prévention des IST.

43% des infections aux VIH découvertes à un stade tardif

En revanche, si les résultats démontrent une positivité au VIH ou à l’une de ces quatre infections, c’est le biologiste médical qui se charge de l’annonce au patient et de l’orienter vers les structures de prise en charge les plus adaptées. « Au terme de ce contact, un compte-rendu de résultats comprenant les principales informations d'orientation vers le soin ainsi que des messages de prévention sur les risques de grossesse et de transmission d'infections sexuellement transmissibles aux partenaires sexuels est transmis au patient », ajoute l’arrêté.

Cette mesure avait été annoncée en septembre 2022 et inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Selon les dernières données de Santé publique France, publiées en novembre 2023, 6,5 millions de sérologies ont été effectuées au cours de l’année 2022, pour 4 200 à 5 700 cas positifs. 43% des infections aux VIH avaient par ailleurs été découvertes à un stade tardif. Quant aux quatre autres infections concernées, « 2,6 millions de personnes ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à Chlamydia trachomatis, 3,0 millions d’un dépistage d’une infection à gonocoque et 3,1 millions d’un dépistage de la syphilis », résume Santé publique France.