«Plus de 1 000 ou 1 100 volontaires» se sont déclarés pour «venir compléter les équipes de Mayotte cette semaine ou dans les prochaines semaines», a déclaré jeudi 19 décembre le directeur général de la Santé, Grégory Emery. Ces réservistes sont «des soignants ou des infirmiers, des ingénieurs, des gestionnaires de crise...» a-t-il indiqué. Ils vont pouvoir «suppléer à la fois les équipes du centre hospitalier de Mayotte, mais aussi les équipes de l'Agence régionale de santé», notamment pour permettre à ces personnels de s'occuper de leur famille ou de leur vie personnelle, étant eux aussi «des victimes du cyclone».
113 réservistes déjà à pied d’œuvre
Selon le ministère de la Santé, 113 réservistes sont déjà à pied d’œuvre sur l'île. «On verra en fonction des besoins qui sont exprimés s'il faut augmenter ce nombre», a indiqué M. Emery. Santé publique France est en train de monter une base pour ces volontaires, dont la capacité pourra aller jusqu'à «150 ou 180 places», a-t-il dit. Grégory Emery s'exprimait devant des journalistes depuis le Centre opérationnel de crise du ministère de la Santé (Corruss) à Paris. L'une des préoccupations de ce centre est d'aider à «la remise en marche» du système de santé de Mayotte, alors que l'hôpital fonctionne à «la moitié de sa capacité» du fait des dégâts subis, selon le responsable. Un hôpital de campagne géré par la Sécurité civile a été envoyé sur l'archipel. Une structure mobile pouvant accueillir huit places de réanimation va également être expédiée sur place, a-t-il indiqué. Des ingénieurs et un directeur d'hôpital ont également été envoyés sur place pour les diagnostics techniques sur les bâtiments endommagés.
Le centre de crise veille aussi notamment à la maitrise du risque épidémique après la catastrophe, alors que Mayotte était touchée jusqu'en juillet dernier par le choléra. Dix mille doses de vaccins contre le choléra ont été pré-positionnées à la Réunion, a indiqué Grégory Emery. Instruit notamment par l'expérience de l'ouragan Irma à Saint-Martin en 2017, le centre de crise va veiller également au risque médico-psychologique. «C'est un vrai enjeu de permettre aux personnes d'être accompagnées» sur ce plan, soit par des professionnels, «soit tout simplement aussi par de l'information et de la parole au niveau des communautés», a déclaré le DGS.
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