Définir « les priorités et engagements futurs en matière d’environnement et de santé pour la Région européenne de l’OMS » et évaluer le Programme de développement durable à l’horizon 2030* : tel était l'enjeu de la Septième Conférence ministérielle qui s’est déroulée à Budapest du 5 au 7 juillet 2023. Une rencontre dans un contexte particulier car elle s’inscrit dans un contexte post crise-sanitaire, alors que la pandémie de Covid-19 pousse les États à repenser les modes de fonctionnement de leur système de santé. Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, qui y représentait la France, a « rappelé les engagements français en faveur de la santé et de l’environnement », fait savoir son cabinet par communiqué.
Fonder le redressement des systèmes de santé sur "une transition écologique et durable"
Les impacts de la triple crise environnementale que rencontrent nos sociétés - changement climatique, pollution environnementale, et perte de la biodiversité – sur la santé sont connus : chaque année, les facteurs de risques environnementaux provoqueraient 1,4 millions de décès prématurés, dont 723 000 dus à la pollution de l’air, en Europe.
Reconnaissant notamment que la convergence de la pandémie avec la crise climatique et environnementale a exacerbé les pressions sur les systèmes de santé mais aussi les inégalités entre pays, les États membres de la région européenne ont pris un certain nombre d’engagements, qui tendent tous à une meilleure intégration du concept One Health dans leurs politiques de santé et environnementales. La Septième Conférence a ainsi débouché sur la signature d’une nouvelle Déclaration de Budapest, selon laquelle ils s’engagent prendre en compte les « conséquences du changement climatique, de la pollution environnementale, de la dégradation des sols et de la perte de biodiversité sur la santé humaine, animale et végétale » et à fonder le redressement des systèmes de santé sur « une transition écologique et énergétique durable ». Est ainsi prévu d’accroitre les efforts de prévention, de préparation, de détection précoce et de réponse aux urgences climatiques, de décarboner les systèmes de santé pour les rendre plus durables et résilients, ou encore de déployer des professionnels ayant intégré des compétences à jour sur l’environnement et la santé.
Mieux promouvoir l'approche One Health
« La France doit jouer un rôle clé dans la promotion de la vision "One Health" à l'échelle internationale. Pour cela, elle s'engage grâce à une approche interdisciplinaire et intersectorielle à faciliter la transition de son système de santé », a déclaré Agnès Firmin-Le Bodo au cours de la conférence. Elle a, entre autres, réaffirmé l’engagement français au sein de plusieurs initiatives internationales, dont le ralliement en mars 2023à l’Alliance pur une action transformatrice sur le climat et la santé (ATACH), qui vise à « encourager les pays à prendre des engagements pour mettre en place des systèmes de santé durables ». À noter que, tous les 5 ans depuis 2004, la France élabore un plan national santé environnement (PNSE), qui « a permis des avancées notables pour réduire l’impact, du changement climatique sur la santé, une meilleure prise en compte du lien santé- environnement à toutes les échelles du territoire, et le développement de programmes de recherche structurés », rappelle le cabinet de la ministre.
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