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VIH

590 000 enfants dans le monde n'ont pas eu accès aux traitements antirétroviraux en 2023

Publié le 21/08/2024

Si d’importants progrès ont été réalisés depuis les années 2000 pour freiner la propagation du VIH chez les enfants, une intensification des efforts des services de lutte contre le virus, en particulier dans les pays les plus touchés, est nécessaire pour parvenir à son éradication d’ici 2030.

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C’est la conclusion d’un rapport publié de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants* à la fin du mois de juillet. Le document « démontre que les nouvelles infections au VIH chez les enfants diminuent, et diminuent plus rapidement au sein des pays appartenant à l’Alliance mondiale », souligne Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’Onusida, en introduction.

Plus de 90% des femmes enceintes ou allaitantes de certains États, notamment l’Ouganda, la Tanzanie ou encore l’Afrique du sud, ont ainsi suivi une thérapie antirétrovirale. Depuis les années 2000, les programmes ciblant la transmission verticale du VIH ont permis d’éviter 4 millions d’infections chez les enfants âgés de 0 à 14 ans. Et à l’échelle mondiale, les nouvelles infections qui frappent ces publics ont diminué de 38% depuis 2015, les décès liés au sida ayant, eux, chuté de 43%, indique le rapport. En 2023, on estime à 120 000 le nombre d’enfants présentant une infection au VIH, et à 140 000 celui des 15-19 ans.

Des difficultés d'accès aux traitements toujours présentes

Mais ces progrès ne sont pas « assez rapides » et ne concernent pas toutes les populations. « Il est urgent de renforcer l’accès à la prévention, aux examens, aux traitements et aux services de soins pour les nourrissons, les enfants et les adolescents », plaide Winnie Byanyima. Seuls 48% des enfants vivants avec le VIH ont en effet atteint la suppression de la charge virale, contre 73% des adultes dans le monde, déplore le rapport. « Environ 590 000 enfants ne recevaient pas de traitement antirétroviral en 2023, dont 400 000 (68%) vivant dans les pays de l’Alliance mondiale. » Parmi les facteurs qui contribuent à ce niveau encore élevé d’infection, le document souligne notamment les difficultés pour les femmes enceintes ou allaitantes à accéder aux traitements, ou encore l’arrêt des thérapies chez ces populations. « Les inégalités de genres augmentent la vulnérabilité des femmes face au VIH et diminuent leurs capacités à accéder aux services essentiels », s’inquiète-t-il.

L’Alliance mondiale appelle donc à renforcer légalement la lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que l’éducation à destination des filles, mais également les partenariats et contributions des organismes dédiés à la lutte contre VIH.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com