La semaine dernière, «l'activité liée à la bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans était en augmentation en ville et à l'hôpital», a résumé Santé publique France dans son dernier bilan hebdomadaire. Désormais, toutes les régions de métropole sont en phase épidémique, à l'exception de la Corse. Outremer, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane restent touchées par l'épidémie. Celle-ci marque donc une reprise après une pause début novembre, attribuée par Santé publique France aux vacances scolaires, qui ont impliqué moins de contacts entre enfants en collectivité.
L'une des grandes questions porte sur l'effet qu'aura un nouveau traitement préventif, le Beyfortus de Sanofi, qui a rencontré une vive adhésion des parents au point d'être victime de son succès. Initialement proposé à tous les bébés nés depuis février, ses livraisons ont rapidement été restreintes. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait d'ailleurs annoncé la commande de 50 000 nouvelles doses auprès de Sanofi. Aurélien Rousseau a par ailleurs jugé que le Beyfortus faisait déjà ses preuves dans les chiffres des hospitalisations, même si les pédiatres sont eux globalement plus mesurés et jugent trop précoces de telles conclusions.
De nombreux passages aux urgences mais moins d'hospitalisations
La bronchiolite, causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), provoque des difficultés respiratoires chez les bébés. Généralement sans gravité, elle peut néanmoins déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations. L'an dernier, elle a ainsi été à l'origine d'une épidémie sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de nourrissons à l'hôpital. Cette année, les passages aux urgences pour bronchiolite sont certes moins fréquents que l'an dernier, particulièrement rude, mais l'inflexion n'est guère sensible par rapport aux saisons précédentes. En revanche, ces passages semblent déboucher moins souvent sur des hospitalisations, en particulier dans des services de réanimation pour les cas les plus graves.
Les Assises de la pédiatrie annoncées pour janvier
Promises par le gouvernement lors de l’hiver 2022-2023, alors qu’une triple épidémie (grippe, Covid-19 et bronchiolite) touchait de plein fouet l’hôpital, les Assises de la pédiatrie n’ont cessé d’être repoussées. Cette grande concertation, qui devait permettre de répondre aux cris d’alarme lancés par des milliers de soignants de pédiatrie pour dénoncer une situation « intenable » et des « enfants quotidiennement en danger », devrait avoir lieu en janvier 2024, ont fait savoir les acteurs du secteur alors qu'une rencontre préparatoire a eu lieu avec le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, vendredi 24 novembre, rapporte le Monde.
Alors que la pression monte dans les hôpitaux, chacun compte sur cet engagement de la part du ministre de la Santé.
Retrouvez le bulletin de Santé Publique France : bulletin du 22 novembre 2023.
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