La victime présumée, hospitalisée depuis trois semaines dans un service psychiatrique du groupe hospitalier, accuse un infirmier d'avoir profité du fait qu'elle était épuisée et sans force, sous l'emprise de médicaments, pour l'emmener dans une salle sans système de surveillance, à t-on appris jeudi 5 septembre. Il aurait alors eu des gestes et des paroles déplacés, selon la plaignante, avant de la caresser, de l'embrasser puis de la violer, sans préservatif. Les faits qu'elle dénonce auraient eu lieu fin août. La Brigade des délégations et des enquêtes de proximité a été saisie du dossier.
L'hôpital Sainte-Anne «se tient à la disposition de la justice» pour faire la lumière sur cette affaire
Sollicité, le groupe hospitalier universitaire (GHU) auquel appartient Sainte-Anne, a assuré que «le témoignage d’une agression sexuelle, survenue en milieu de soins, recueilli auprès d’une patiente a été pris très au sérieux par l’institution».
«Plusieurs mesures conservatoires ont été immédiatement prises. Un protocole précis s’applique dans l’établissement dans des cas de telle nature, qui appellent la vigilance de toutes les équipes», ajoute le GHU.
«Outre l’écoute et l'accompagnement dans leur démarches des patients et de leurs entourages, le professionnel mis en cause est suspendu à titre conservatoire, ou, dans le cas de personnels intérimaires comme c’est le cas ici, ses missions annulées auprès de son employeur», détaille-t-il, assurant que les faits avaient été «signalés au procureur de la République» et qu'une enquête interne était ouverte. «L'hôpital se tient à la disposition de la justice», conclut-il.
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