Bronchiolite : les compétences de la PMI étendues

Un décret paru dans le Journal Officiel du 30 août 2024 étend le champ d’action des services départementaux de protection maternelle et infantile (PMI). Le texte vient modifier deux articles du Code de santé publique qui cadre leurs compétences, dont l’article R. 2112-3, qui liste les missions de la PMI, dont « la pratique de la vaccination ». Cette mention est ainsi remplacée par les termes « la vérification du statut vaccinal, la pratique des vaccinations et l'administration des traitements préventifs à l'égard des maladies infantiles définis par arrêté du ministre chargé de la santé ». Le traitement évoqué ici est en réalité le Beyfortus, développé par Sanofi et mis sur le marché à la rentrée de septembre 2023 dans le cadre de la lutte contre la bronchiolite.

L’autorisation est délivrée après le rendu de plusieurs avis positifs, notamment celui de l’Assurance maladie et de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM). Accueillant « positivement » ces nouvelles prérogatives de la PMI, celle-ci souligne dans son avis « l’importance de la coordination entre l’ensemble des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des nouveau-né ». Ces évolutions doivent également venir renforcer la prochaine campagne hivernale de lutte contre l’ensemble des infections respiratoires qui touchent les plus petits et mieux organiser les circuits d’approvisionnement des traitements. Plusieurs sociétés françaises de néonatologie et de pédiatrie rappelaient au début du mois d’août, dans leurs recommandations en prévision des épidémies hivernales, que l’Institut Pasteur estimait à 5 800 le nombre d’hospitalisations qui avaient pu être évitées grâce au recours du vaccin. Celui-ci réduirait de 70% à 80% le risque de bronchiolite, aussi bien pour les formes ambulatoires que les formes sévères.600 000 doses de Beyfortus seront disponibles au cours de l’hiver 2024-2025.

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