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Loi Rist : les IADE dénoncent leur mise à l'écart

Publié le 13/01/2023

Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes s'étonne des modifications apportées à la proposition de loi portée par Stéphanie Rist lors des échanges de la Commission des affaires sociales. Des amendements défendus par la profession ont en effet été purement supprimés.

Le dossier relatif à l'inscription des IADE en pratique avancée, toujours au point mort

Il n’aura fallu qu’une journée à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale pour s’accorder sur la proposition de loi de Stéphanie Rist relative à l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, mardi 10 janvier. Pour rappel, le texte, qui ne contient que 5 articles, entend favoriser l’évolution de l’exercice coordonné en confiant plus de responsabilités à certains personnels paramédicaux (infirmier en pratique avancée (IPA), masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes et assistants dentaires).

Cette proposition est débattue « dans un contexte inédit de pénurie de médecins dans notre pays », a souligné Stéphanie Rist devant les députés. Elle vise à « développer l’accès direct » mais aussi à « favoriser le développement des pratiques avancées ». Trop peu de patients sont en effet adressés aux IPA, en particulier en libéral, notamment car les médecins méconnaissent encore trop le métier. L’article relatif à ces professionnels a d’ailleurs été adopté sans modification.

Les IADE mis de côté

A la suite de ces débats, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA) s’est aussitôt insurgé, notant la disparition des amendements concernant leur spécialité. La raison évoquée : le « risque d’aggravation de la charge financière » qu’ils pourraient faire peser. Or, relève-t-il dans un communiqué, « ces types d’amendements [ont] été débattus sans problème sous la précédente législature. » L’argument n’est, selon lui, pas recevable. IADE et IPA perçoivent à l’hôpital le même niveau de rémunération.

Au cœur de la réaction du SNIA, ce sont bien sûr les conclusions du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, publiées en janvier 2022, qui refont surface. Dans son document, l’IGAS préconisait en effet l’inscription de l’exercice IADE en pratique avancée. Un dossier qui, depuis, n’a pas avancé. « Depuis la nomination du Ministre Braun, les démarches qui avaient été impulsées par son prédécesseur sont au point mort. Les engagements étaient pourtant clairs et les travaux bien engagés ! », dénonce le syndicat. Il réclame la publication du rapport sur le sujet, finalisé en août dernier et qui pourrait « contribuer amplement aux débats » sur la proposition de loi de Stéphanie Rist.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com