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PODCAST - Les infirmiers du SAMU Psy en première ligne face à la détresse psychologique

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Publié le 07/05/2024

Au cœur du service de régulation du SAMU de Paris, les appels au 15 pour détresse psychologique sont gérés par des spécialistes de la santé mentale. Composée d’un psychiatre et d’au moins deux infirmiers spécialisés en psychiatrie, l’équipe du SAMU Psychiatrique est chargée de désamorcer la crise et d'orienter les patients. 

téléphone

«En priorité, on va essayer d'écarter la notion de danger pour le patient et les personnes qui l'environnent», explique Bastien, infirmier au SAMU psy Paris depuis bientôt un an. «Ensuite, il va s'agir d'évaluer la souffrance du patient, ses besoins, et d'accueillir sa parole. La spécificité du SAMU est d'apporter une réponse au moment de la phase aiguë, dans la phase paroxystique de l'épisode traversé, soit en faisant un travail de régulation, par téléphone, un travail d'évaluation et d'orientation des personnes, un travail d'apaisement, parfois, soit en décidant de partir en intervention sur place». 

Prise en charge de toutes les formes de détresse psychologique 

Le principe du SAMU est de prendre en charge toutes les formes de détresse psychique : crise suicidaire, crise d'angoisse, attaques de panique, épisodes délirants... Au bout du fil, des professionnels de la santé mentale, un infirmier ou un médecin psychiatre, s'efforcent, en discutant avec le patient, d'atténuer la tension émotionnelle dès l'appel, de comprendre ce qui lui arrive pour pouvoir lui proposer une orientation adaptée.

La manifestation des symptômes peut passer par le corps, souligne Barbara, infirmière au Samu Psy Paris depuis sa création, en janvier 2022. Si l'évaluation nécessite d'aller auprès du patient, l'équipe «essaye de se donner les moyens d'intervenir», soit à domicile, soit dans la rue...

Quand un patient compose le 15, il passe d'abord par deux agents de régulation, chargés, dans un premier temps, d'évaluer la dangerosité de la situation. L'urgentiste en place au sein de la régulation tente d'abord d'écarter toute cause organique avant de transférer l'appel vers le SAMU psy en cas de détresse psychologique. Une fois le degré d'urgence écarté, le SAMU psy prend alors le relais et met en place une évaluation du patient et lui propose une intervention et/ou une orientation adaptée.

Pas de journée type 

«L'idée de partir d'une situation aigüe, de détresse, et de voir le patient cheminer vers une issue plus favorable» fait partie de l'un des leviers de motivation de Bastien, confie l'infirmier, qui a sondé l'équipe : «il y a aussi cette impression de faire partie d'un maillage en passant le relais à d'autres acteurs de proximité». Pour Barbara, l'un des arguments essentiels vient du fait que l'exercice n'a rien de routinier. «Il n'y a pas de journée type», mais des journées rythmées par les appels divers des patients en demande d'aide.


Source : infirmiers.com