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REFORME DES RETRAITES

Les IDEL appellent à une reconnaissance de la pénibilité

Publié le 03/03/2023

Alors que le projet de réforme des retraites est actuellement débattu au Sénat, Le syndicat Convergence Infirmière monte au créneau pour réclamer la reconnaissance de la pénibilité du métier d'infirmier libéral et un départ à taux plein à 62 ans.

Les IDEL veulent la reconnaissance de la pénibilité

Après le Syndicat national de la profession infirmière (SNPI), c’est au tour de Convergence Infirmière (CI) de s’inviter dans le débat sur la très contestée réforme des retraites, actuellement débattue au Sénat, en réclamant une reconnaissance de la pénibilité de l’exercice des infirmiers libéraux (IDEL).

Des conditions d'exercice diffciles

« La profession coche toutes les cases », estime le syndicat : manutention de charges quotidiennes lourdes, postures « pénibles et contraignantes » induites par la réalisation de certains actes de soins (pansements, prises de sang), trajets répétés en voiture… « Les troubles musculosquelettiques sont quasiment généralisés dans le métier », observe-t-il. 99% des IDEL présenteraient des douleurs ou une fatigue physiques en raison de leur travail, selon une étude de la Carpimko, la caisse de retraite des paramédicaux libéraux, cite-t-il. Viennent s’ajouter à ces sollicitations physiques des « environnements agressifs », où les professionnels sont exposés à des agents chimiques ou des maladies contagieuses, ainsi que des journées de travail « de plus en plus chargées » et des week-ends travaillés. « La charge émotionnelle et mentale est permanente. Nous sommes confrontés aux exigences croissantes des patients et des familles et parfois à l’agressivité, auxquelles il faut ajouter une pression administrative qui croît sans cesse et ce dans un manque de considération totale de la part des pouvoirs publics », déplore CI. Les conséquences de ces conditions de travail dégradées ? 43% des IDEL témoignent d’un état d’hyperstress, et 56% sont en burn-out, toujours selon la Carpimko.

Avec de espérances de vie inférieures à celles du reste de la population (82 ans pour une infirmière contre 85 ans en population générale, et 76 ans pour les infirmiers contre 79 ans pour les autres), « il serait totalement injuste que la pénibilité ne soit pas prise en compte », martèle le syndicat, qui réclame un départ à taux plein à 62 ans, avec un départ anticipé possible dès 60 ans. « Au vu du rôle fondamental des infirmières et des infirmiers libéraux en matière de maintien à domicile, la solidarité nationale doit s’exercer », conclut-il.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com