1. Objectif
Notre projet consiste en la création d’un hôpital virtuel, destiné à soutenir la qualité de la formation infirmière initiale et continue en Europe.
Nous pensons que les technologies de l’information peuvent profondément améliorer les outils actuellement utilisés dans les écoles pour le développement des compétences de jugement clinique et de communication professionnelle chez les étudiants infirmiers, ou pour le renforcement de ces compétences dans le cadre de formations continues.
Ce projet prévoit la création d’une structure en ligne qui exploitera les TICE (Technologies de L'Information et de la Communication pour l'Enseignement) et permettra à l’apprenant d’entrer en contact avec de multiples clients virtuels.
Contrairement aux études habituelles de cas cliniques (où la réponse se trouve immanquablement dans l’énoncé), l’informatique et son environnement multimédia (textes, photos, fichiers audio et fichiers vidéo) offriront aux enseignants une réelle opportunité de construire des études de cas clinique qui mettent à l’épreuve l’observation, la recherche d’information, la capacité d’analyse et de synthèse des étudiants, ….
2. Partenaires
Le département « soins infirmiers » de la Haute école Galilée est coordinateur de ce projet européen (programme « éducation et formation » de la Commission Européenne, relayé par l’agence Leonardo da Vinci de la Communauté Française de Belgique. Programme d’éducation et de formation tout au long de la vie LLL- Lifelong Learning) http://ec.europa.eu/education/index_fr.html
Les principaux partenaires sont :
Institut Supérieur Soins Infirmiers Galilée – ISSIG, coordination du projet (Belgique)
Institut Ste Julienne – HEMES et le CRIG (centre de recherche des instituts groupés de HEMES), promoteurs du projet (Belgique).
Université de Turin – section soins infirmiers (Italie)
Institut de formation des soins infirmiers du Centre Hospitalier Universitaire de Rouen (France)
Collège de Médecine de l’Université de Plovdiv – section soins Infirmiers. (Bulgarie)
Ecole Supérieure d’infirmiers de Coimbra. (Portugal)
Le développement de la structure informatique est réalisé par des étudiants bacheliers en informatique de HEMES – St Laurent (Belgique).
3. Durée
Le projet est planifié sur une période de deux ans. Il a débuté le 15 décembre 2007.
Le souhait est de pérenniser les perspectives de collaboration avec les partenaires actuels mais aussi de promouvoir l’utilisation de l’hôpital virtuel et d’améliorer cet outil avec de nouveaux partenaires. Vous pouvez prendre contact avec nous via l’adresse email suivante : thierry.veekman@galilee.be
4. L’avancement du projet
Le référentiel de compétences cliniques de l’ISSIG a été proposé comme outil de référence. Il a été demandé à l’ensemble des partenaires de mettre ce document en correspondance avec les documents utilisés dans leur institution de formation.
Les différents partenaires ont présenté la synthèse de leur analyse contextualisée. Aucun élément contradictoire n’a été révélé. Un consensus a facilement été trouvé (séminaire N°1 Liège – Février 2008) ce qui nous a permis de retenir un référentiel commun. Un site web sera prochainement ouvert, il vous permettra de prendre connaissance des différents travaux des partenaires et de l’avancement du projet.
www.hopitalvirtuel.eu
5. Avantages du projet
Si l’aspect technique de sa profession est indéniable, l’infirmier ne peut se limiter à effectuer correctement des actes techniques de soins. De nombreuses exigences de performance émanent aujourd’hui du terrain et des clients. En outre, de multiples législations engagent de plus en plus les infirmiers à démontrer et à justifier le bien fondé de leurs interventions de soins, leur apport spécifique et leur contribution au système de santé. Le développement des compétences de jugement clinique et de communication (notamment l’écriture professionnelle) devient donc primordial, tant pour les étudiants que pour les professionnels.
Dans le contexte actuel, former les étudiants à de telles compétences devient complexe: le taux d’encadrement (par les enseignants) des étudiants en situation clinique est souvent en diminution, et l’encadrement par les professionnels de terrain semble aussi en diminution, ces derniers jugeant parfois excessive la charge de travail supplémentaire qu’il induit.
Malgré tout, former les étudiants aux compétences de jugement clinique peut difficilement se faire hors d’un contexte. Même si l’on entend de plus en plus parler de l’utilisation des nouvelles pédagogies ou du travail à partir d’études de cas, les pratiques actuelles sont bien souvent insuffisantes à elles seules pour amener un réel développement de compétences. Plusieurs raisons peuvent être ici avancées, notamment qu’elles ne reproduisent que faiblement la réalité à laquelle l’étudiant sera confronté.
En effet, rappelons nous de notre premier stage, nous avons reçu une multitude d’informations, souvent partielles, parfois codées (jargon et abréviation professionnelle), écrites ou orales de divers soignants et du patient lui-même.
La recherche sur le raisonnement clinique des infirmiers a bien montré les limites d’un travail à partir des études de cas sur dossier. Face à un cas-papier - aussi bien fait soit-il - on ne réfléchit pas de la même manière que dans la réalité professionnelle, et apprendre de cette manière impose de facto un certain nombre de limites aux compétences qui seront finalement développées.
C’est ici que se situe l’avantage majeur de l’hôpital virtuel, contrairement aux classiques études de cas rencontrées jusqu’ici, l’apprenant aura accès, comme s’il était dans un hôpital réel, à une information complexe, non triée et présentée sous différentes formes (audio, photo, vidéo,…) Ces informations lui seront présentées dans un format le plus proche possible de ce qu’il rencontrera dans la réalité professionnelle : dossier infirmier, dossier médical, résultats de laboratoire, protocoles divers, accès à la chambre du patient, au rapport infirmier oral, à l’équipe paramédicale,…
Cet hôpital à lui seul, aussi complet soit-il, ne pourra cependant être utile que s’il s’intègre dans divers scénarios pédagogiques. Au sein de l’hôpital virtuel, l’apprenant pourra être amené à réaliser des séquences d’activités pédagogiques pouvant aller du simple exercice d’observation jusqu’à de réelles analyses de cas complexe, qui exigera la mise en œuvre des compétences visées.
Les outils habituels des plateformes d’E.learning pourront favoriser le travail coopératif entre les étudiants. En outre, l’outil se devra d’être suffisamment flexible pour que l’enseignant puisse proposer un accompagnement individuel aux étudiants qui en expriment le besoin.
Si de tels dispositifs participeront certainement à l’amélioration de la qualité de la formation initiale et continue et à la qualité des soins infirmiers de demain, ils ne devront néanmoins rester qu’un outil parmi d’autres, au service de la formation de l’étudiant pour le développement de ses compétences professionnelles, complémentaire à un enseignement clinique de qualité.
* Haute Ecole Galilée HEG - ISSIG, Bruxelles http://www.issig.be/
** Haute Ecole Mosane d’Enseignement Supérieur HEMES – Sainte Julienne, Liège, promoteur du projet
Thierry VEEKMAN
thierry.veekman@galilee.be
REFONTE DE LA FORMATION
L'idée d'un tronc commun en master hérisse les infirmiers spécialisés
ÉTUDES
D’infirmier à médecin : pourquoi et comment ils ont franchi le pas
VIE ÉTUDIANTE
FNESI'GAME : l'appli qui aide les étudiants infirmiers à réviser
PRÉVENTION
Des ateliers pour préserver la santé des étudiants en santé