Étudiants en soins infirmiers de 1ère année à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) du Centre Hospitalier de Guéret, nous avons réalisé dans le cadre de l'Unité d'Enseignement 6.1 « Méthodes de travail et TIC » une vidéo d'information dans l'objectif de prévenir le Syndrome du Bébé Secoué (SBS).
En effet, le SBS est un phénomène sous-estimé en France et pourtant extrêmement dangereux pour le bébé qui subit cet acte violent. On dénombre aujourd'hui environ 200 cas de bébés secoués chaque année sur notre territoire. Malheureusement, compte-tenu des difficultés diagnostiques, ce chiffre reste néanmoins approximatif et nous pouvons supposer que le nombre réel de nourrissons victimes est largement supérieur. Les conséquences du SBS sont graves à court et long terme sur le plan physique (malaise, trouble de la conscience, crise comitiale, état de mal, retard de développement, décès de l'enfant) et psychologique (trouble de l'attention, retard mental..).
Un clip audacieux et explicite qui sert une réalité tragique !
Traiter le syndrome du bébé secoué via les violences conjugales dans notre vidéo est un choix réfléchi et unanime. Lors de nos recherches, nous avons pu constater que la violence conjugale est un facteur de risque dans la survenue du SBS. Cet élément nous a donc permis de nous mobiliser lors de la campagne nationale dirigée par Najat Vallaud-Belkacem concernant le Droit des Femmes dans le cadre des violences conjugales.
Regarder le court-métrage réalisé par les étudiants
Citoyens et futurs professionnels de santé, nous désirons nous investir pleinement dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qu'elles soient physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, matérielles, ou économiques. Pour ce faire, nous souhaitons participer activement à l'information de la population contre les violences faites au femmes, notre engagement nous semble primordial pour que la société ne les tolère plus.
Le court métrage Du syndrome de la femme secouée au syndrome du bébé secoué
a pour objectifs :
- de montrer les différentes manifestations de violence qu'un homme peut faire subir à sa femme et à son enfant ;
- d'informer sur les risques du SBS ;
- d'orienter les personnes victimes vers les professionnels.
N'oublions pas que sur notre territoire 201 0001 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part du conjoint ou ex-conjoint, que les coups portés par le conjoint ou l'ex conjoint entraînent le décès d'une femme tous les trois jours. Compte tenu de ces chiffres alarmants, il est de notre rôle, à tous, de lutter contre ces phénomènes.
En tant que futurs professionnels de santé, nous sommes particulièrement touchés par ces problèmes de santé publique. Nos principales missions sont : prendre soin des populations, prévenir pour garantir la qualité de vie des personnes quelque soit leur genre, leur âge, leur appartenance et contribuer à leur guérison. Nous souhaitons clôturer cet article par une citation de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, que nous souhaitons élargir aux enfants : Il y a une vérité universelle, applicable à tous les pays, cultures et communautés : la violence à l’égard des femmes et des enfants n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable.
Note
- Chiffre extrait de La lettre de l’Observatoire National des violences faites aux femmes. N°1-Novembre 2013
Marie BONNEAULaurine DESSERRESalomé FOUQUET Blandine LACOTESteven CONCHONNET Étudiants en soins infirmiers, 1ere annéeIFSI du Centre hospitalier de Guéret
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