Bonjour,
Je m'appelle Mathilde, j'ai 26 ans, 2 enfants (5ans et 10mois), un Baccalauréat Littéraire, et 4 ans d'expérience en tant que commerçante -fleuriste.
J'ai décidé de changer de métier en début d'année, après beaucoup de conversations, et avec tout le soutien de ma famille, "sanguine" ou amicale.
Les écrits ont eu lieu le 31 Mars, et je me suis préparée toute seule, chez moi, avec mes guides, mon ordi (merci aux témoignages des autres), la radio (France Inter, la tête au carré...), la presse. En deux mois seulement, donc.
Ma famille n'habite pas à côté de chez moi, je n'ai pas laissé mes enfants à droite à gauche pendant toute la période de préparation. J'ai géré ça comme j'ai pu, toute seule, lisant les chapitres alors que je promenais ma fille en écharpe, écoutant la radio en préparant les dîners....
Mon homme a joué un rôle clef, il m'a soutenue, aidée, motivée, jour et nuit, à chaque instant.
J'ai préparé mes écrits tout d'abord, thème par thème, en faisant des fiches ou en surlignant les guides au Stabilo. Je me suis entraînée pour les tests au bord de la piscine le mercredi, lorsque mon aîné prenait ses cours de natation.
Je me suis présentée à deux concours: IFSI Aubagne (une ville de 45 000 habitants) et CRF Marseille.
J'ai validé mes deux écrits.
J'étais surprise et ravie (je pensais avoir totalement raté les tests pour la CRF: seulement 70 réponses sur 100 questions).
Je me suis présentée à l'oral d'Aubagne assez stressée: l'IFSI est à deux pas de chez moi et avec une vie de famille, le temps de trajet est un luxe que l'on ne peut pas toujours s'offrir.
L'oral s'est passé comme c'est souvent relaté: un membre du jury souriant (prof de maths), agréable, un membre du jury plus neutre mais positif (une infirmière cadre) et une conseillère pédagogique franchement "rentre-dans-le-lard" mais très correcte.
Je fais ce que je peux, le thème est assez classique "A quoi sert la politesse dans la société?"
Je développe mon petit plan classique, je fais le lien avec la profession infirmière (c'est important).
On me questionne bien sûr sur l'organisation de ma vie de famille, mais étant commerçante depuis plusieurs années, je suis déjà rôdée aux amplitudes horaires infernales, au boulot les jours fériés et à l'absence de vacances pendant des mois!
Je ne m'énerve pas, répond toujours calmement. On me demande de définir la profession d'infirmière 6 fois (à chaque fois que je donnais une réponse, le membre du jury le plus "sec" me reposait la même question) d'affilée. C'est très déstabilisant. Mais je m'applique à donner des réponses différentes à chaque fois, à approfondir mes réponses, et l'entretien finit par se terminer. Un peu dur, mais constructif.
Pour la CRF maintenant: j'étais très détendue car défaitiste: beaucoup de filles ayant fait SMS ou une prépa ou une voir deux années de Médecine! Je ne pensais pas avoir la moindre chance (cf tests psychotechniques). L'oral s'est extrêmement bien passé: très détendu, mon jury était vraiment agréable, et la conversation a vite bifurqué sur la musique, la cuisine, l'arthérapie.
Au final, avec deux enfants à charge, aucune connaissances en la matière, et peu de temps pour me préparer mais une vraie envie, et une motivation sincère :
Je suis admise à Aubagne classée 10ème sur liste principale ET à la CRF Marseille 26ème sur liste principale. Mes notes pour la CRF sont:
13/20 en test
16/20 en culture générale
20/20 à l'oral
Je n'ai pas encore mes notes pour l'IFSI d'Aubagne mais je promet de les communiquer. Tout cela pour dire à celles qui s'angoissent ou hésitent, que même avec des enfants, et même avec un niveau zéro en sanitaire et social, on peut s'en sortir.
Je dois également préciser que j'ai une tante Infirmière en Bretagne, depuis 20 ans, amoureuse de son métier, et qui a repris ses études à 26 ans aussi. Elle m'a encouragée dans cette voie, donné des conseils juducieux, que je vais donner à mon tour:
- Ne pas idéaliser la profession
- Faire preuve de maturité
- Ne jamais dire "Je sais pas"
- Ne pas mentir
- Rester calme, ne pas prendre la mouche
Voilà, j'ai une seule chose à ajouter à cela: homme ou femme, si vous avez une vie de famille, le soutien et même l'enthousiasme de vôtre conjoint est INDISPENSABLE.
Sans aide, on ne peut pas s'en sortir, on passe par des phases de découragement, de doute, que seul un conjoint acquis à la cause peut gérer. Je dirais sans exagérer que le rôle de l'autre est un rôle clef, et joue pour 40%
L'environnement dans lequel on travaille est primordial, si on doit tout le temps se justifier, argumenter, se battre pour suivre son rêve, c'est perdu.
Bon courage à tous et toutes, j'espère aider moi aussi, par mon témoignages celles et ceux qui sont dans le doute ou qui ont besoin de soutien!
Mathilde
05-07-2007
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