Sujet épreuve de culture générale Haut Rhin, septembre 2004
Q1
La canicule de l’été 2003 Tous les travaux scientifiques et médicaux menés à travers le monde convergent pour définir le profil des victimes des périodes caniculaires : elles sont pour l’essentiel âgées de plus de 65 ans, généralement seules dans de grands ensembles urbains, fréquemment alitées et sortant peu de chez elles. Il s’agit fréquemment aussi de personnes âgées vivant dans des établissements d’hébergement dont les moyens en soins médicaux et en personnel demeurent largement déficitaires. A l’opposé de ces victimes désignées, les épidémiologistes ont aussi identifié ceux qui résistent le mieux : ils sont en parfaite condition physique mais réduisent leurs dépenses musculaires, disposent d’une climatisation sur leur lieu de travail ou à leur domicile, ont un accès facile à divers moyens de transport, habitent dans une résidence entourée d’arbres et s’hydratent en buvant régulièrement de grandes quantités d’eau. Les mêmes travaux ont, d’autre part, permis de définir quelques règles simples de prévention. Il s’agit, en substance, d’empecher l’élévation de la température corporelle par l’absorption d’eau , l’hydratation de la peau et, si possible, le recours à la climatisation. Lutter efficacement contre les conséquences de la canicule consiste donc avant tout à identifier au plus vite les personnes les plus exposées et à organiser leur prise en charge avant l’apparition des premiers malaises et l’hospitalisation.
Jean-Yves NAU , in Le Monde, le 18 août 2003.
QUESTION :
Quelles lecons pouvons-nous tirer de la canicule de l’été 2003 ? Argumentez
Q2
Les femmes victimes de la violence; Version féminine de « touche pas à mon pote » ?
Le gouvernement lance un pin’s blanc représentant la lettre f comme femme, barrée du signe de l’égalité , pour la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes, mardi 25 novembre… La marche des femmes des cités, du 1er février au 8 mars, sous la banderole du mouvement « Ni putes, ni soumisses », a permis de rendre visibles les violences subies dans les quartiers dits défavorisés…Ensuite la publication à la documentation francaise, en juin l’Enquête nationale sur les violences à l’égard des femmes en France (Enveff), a suscité un choc. Conduite par Maryse Jaspard, co-responsable de l’unité genre et société à l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques) avec Michel Bozon, l’enquête a mis en lumière le fait que les violences sexuelles se produisent dans toutes les catégories sociales.
Par ailleurs, en soulignant une « continuité » entre les pressions psychologiques et violences physiques, elle en déduit qu’une femme sur dix est victime conjugale. L’enquête vient « infirmer le sens commun selon lequel les violences physiques ou sexuelles seraient l’apanage des milieux les plus modestes »…
Clarisse Fabre, in Le Monde, le 26 novembre 2003
QUESTION
Développez vos réflexions à partir de la phrase soulignée dans le texte.
Q3
Le repas familial joue un rôle essentiel Pour l’historien américain Peter N STEARNS, le fait de préserver le repas familial réunissant parents et enfants à la même table est une mesure essentielle si l’on veut prévenir en France une augmentation massive de la proportion des personnes souffrant d’obésité. M.STEARNS, qui souligne « le rôle fondamental » que joue dans ce domaine l’éducation alimentaire, observe que dans ce domaine Américains et Français ont eu des attitudes « diamétralement opposées ». « En France, la discipline et la qualité des repas sont restées une composante de la vie familiale, qui s’avère vitale dans la lutte contre les formes de l’obésité qui explosent aux Etats-Unis », explique-t-il. Les Français ont assoupli le code de la conduite à table, mais en limitant la permissivité de l’Américain Dietetic Association, 9% des bébés américains âgés de 9 à 11 mois (et 21 % de ceux âgés de 19 à 24 mois) consomment quotidiennement des frites. Selon une autre étude, 25% des enfants de 19 à 24 mois consomment quotidiennement hot-dogs, bacon ou saucisses.
In Le Monde, 4 novembre 2003
QUESTION
Enoncez et expliquez les éléments qui vous semblent déterminants dans la lutte contre l’obésité.
Q4
Restreindre la consommation de tabac chez les jeunes « La lutte contre le tabagisme constitue un enjeu de santé publique. Il est devenu indispensable de combattre l’accoutumance de plus en plus précose des jeunes au tabac. En effet, l’âge moyen d’initiation à la première cigarette est d’aujourd’hui de 14 ans. Près d’un jeune sur trois, âgé de 12 ans à 18 ans, fume quotidiennement. Une étude d’envergure effectuée aux Etats-Unis auprès des jeunes âgés d’environ 13 ans a récemment montré que la dépendance s’instalait dès les premières bouffées. Cette redoutable efficacité est due à la nicotine, qui agit sur le système nerveux en moins de 15 secondes du fait des ingrédients ajoutés par les fabricants : il s’agit de sels d’ammonium, de sucre, de cacao et de l’acide lévulinique. Tous ces additifs ont la propriété de renforcer la liaison de la nicotine aux cellules nerveuses. Il apparaît inadmissible de fonder le profit sur l’exploitation de la faiblesse humaine et notamment de celle des jeunes. Générer la dépendance à des fins commerciales est coupable. C’est ainsi l’objet de cette proposition de loi que de combattre tant la dépendance, l’incitation à la dépendance que les avtivités commerciales indignes d’une société développée, humaniste et démocratique. »
Sénat – séance du 21 novembre 2002 – Exposé des motifs pour une proposition de loi visant à restreindre la consommation de tabac chez les jeunes.
QUESTION
Citez trois mesures gouvernementales visant à restreindre la consommation de tabac chez les jeunes et donnez pour chacune d’entre elles un avantage et un inconvénient au regard de leur efficacité ou de leur apllication.
Q5
La seule chance.
Parmi tous les objectifs que l’on se propose d’atteindre pour lutter contre la violence des jeunes et en l’occurrence celle des scolaires, s’il ne falliat en garder qu’un seul, ce serait la restauration de l’image de l’adulte (…)En effet, avec des parents crédibles à ses yeux, un enfant pose rarement des problèmes insolubles ; avec des enseignants qu’il reconnaît, un élève se comporte presque toujours très bien ; avec des vieux qui leur inspirent confiance, les jeunes font peu de bétises graves.Mais des jeunes n’ont plus – à tort ou à raison – beaucoup d’adultes en estime. Certains ont commencer à éliminer les adultes de leur panthéon les uns après les autres : le père chômeur, le flic raciste, le prof incompétent, le politique menteur, le notable voleur, la travailleur social dilettante, le passant hostile (…)Pour ces jeunes, la seule chance de s’en sortir est la restauration d’au moins une image d’adulte qui les réconcilie avec la société et leur donner envie d’être à leur tour adultes.
André JONIS, Editorial du Lien Social, n°517, Février 2000
QUESTION
Quelles solutions proposeriez-vous pour restaurer l’image des adultes. Argumentez.
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