C'est une maladie dont il faut parler, parler et parler encore. C'est l'un des messages d'Alexandre, infirmier auprès de personnes atteintes du VIH. D'abord parce qu'on a aujourd'hui des traitements à disposition qui permettent aux malades de vivre quasiment normalement, ensuite parce que les patients souffrent encore de stigmatisation. La maladie, en 2023, est toujours tabou, affirme Alexandre, qui a vu des familles, des amis, rejeter leur proche malade. Si ce comportement changeait, la souffrance des gens serait déjà moindre, assure l'infirmier. «Ils pourraient aller de l'avant».
Découvrez le témoignage d'Alexandre :
Une attention particulière accordée au secret professionnel
« On a vu des personnes en couple, toutes deux malades, mais désireuses de le cacher à leur partenaire ». Des situations qui disent le tabou qui règne encore autour de la maladie, vécue comme honteuse. A cause de ce phénomène, la prise en charge de ces patients requiert une attention toute particulière à accorder au secret professionnel. «Ce sont des prises en charge compliquées. On n'arrive pas avec un comprimé qu'on laisserait sur la table, non. Il y a vraiment une hypervigilance de notre part sur cette question du secret».
Il faut savoir que le dépistage, aujourd'hui on peut le réaliser sans ordonnance en laboratoire
«Le dépistage nous permet de savoir si on est porteur de la maladie», rappelle Alexandre. «C'est une maladie un peu silencieuse au début, avant d'avoir des conséquences beaucoup plus graves plusieurs années plus tard, donc c'est bien de se faire dépister pour pouvoir recevoir des traitements et pour éviter de contaminer d'autres personnes évidemment. Il faut savoir que le dépistage aujourd'hui, on peut le réaliser sans ordonnance au laboratoire. Il suffit d'être muni de sa carte vitale».
Cette année, les 3 jours de mobilisation, de sensibilisation et d'information lancés par Sidaction ont lieu les 24, 25 et 26 mars.Trois jours de collecte et d’information sur la lutte contre le virus du sida. Alors que la science a fait de grands progrès, 1 personne meurt chaque minute du sida dans le monde. Et les idées reçues et discriminations font toujours le lit de l’épidémie de VIH. 40 ans après sa découverte, plus de 38 millions de personnes vivent avec le virus à travers la planète. L’association soutient les personnes vivant avec le VIH en finançant des programmes de recherche ainsi que des associations œuvrant dans des domaines tels que l’accès à la santé pour tous, la prévention, la lutte contre la précarité, le soutien psychologique... Rendez-vous sur le site du Sidaction.
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