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Un quart des patients ne seraient pas pris en charge dans le service hospitalier approprié, selon l

Publié le 23/06/2004

Cette étude, élaborée à partir de la littérature internationale, devrait être validée jeudi par le Conseil scientifique de l'Anaes. Une partie des conclusions a été présentée samedi par le président du conseil d'administration de l'Anaes, Bernard Guiraud-Chaumeil, à l'occasion des assises de la médecine spécialisée.

Ces 24% d'admissions inappropriées correspondent notamment aux patients mal orientés à leur arrivée aux urgences ou pour lesquels il ne reste plus de place dans les services adéquats, a indiqué lundi à APM Santé Bernard Guiraud-Chaumeil, chef du service de neurologie au CHU de Toulouse.

"Cela signifie tout de même que 76% des patients sont bien pris en charge, ce qui n'est pas si mal par rapport à d'autres pays", a-t-il fait remarquer.

Concernant les infections nosocomiales, l'étude montre que près de 10% des patients hospitalisés à un moment donné en France le sont pour une infection contractée à l'hôpital. Or le coût moyen d'une infection urinaire revient à environ 3.000 euros et une septicémie à 36.000 euros.

Quant aux évènements indésirables iatrogènes, leur coût moyen est évalué à 4.150 euros. "Près de 25% de ces pathologies pourraient être évitées, notamment en réduisant les surdosages et en vérifiant les associations entre médicaments", a rapporté Bernard Guiraud-Chaumeil.

Le président du conseil d'administration de l'Anaes a également évoqué le problème de l'hypertension. Selon l'étude, seuls 25% des hypertendus sont bien traités. Or l'observance du traitement pourrait être significativement améliorée grâce à une explication claire des risques associés à long terme à l'hypertension.

Enfin, près de 15% des patients opérés n'auraient pas dû l'être, a indiqué à Bernard Guiraud-Chaumeil.

"Si la non-qualité était réduite ne serait-ce que de moitié, le trou de la sécurité sociale n'existerait peut-être pas", a-t-il conclu, précisant qu'il s'agissait d'un commentaire personnel.

Selon lui, cette étude vise principalement à changer les mentalités, à montrer qu'il reste des choses à améliorer et qu'il faut promouvoir l'évaluation des pratiques./cb


Source : infirmiers.com