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COOPERATION

Trois nouveaux protocoles de coopération ouverts aux infirmiers

Publié le 09/09/2020

Les protocoles de coopération poursuivent leur petit bonhomme de chemin, sans faire de bruit. C’est ainsi que cet été trois d’entre eux ont été validés par le Collège de la Haute Autorité de Santé (HAS), donnant ainsi de nouvelles préogatives aux infirmiers pour la pose de Midline, la consultation infirmière de suivi des DM1 ou le contrôle des DMI en rythmologie. Par contre, la délégation du suivi des patients en neuro-oncologie n’a pas trouvé grâce aux yeux de la Haute Autorité.

Pour être mis en œuvre, un protocole de coopération doit être autorisé par l’Agence régionale de santé, après avis favorable de la Haute Autorité de santé. La HAS peut décider d’étendre un protocole de coopération à tout le territoire national (article 51 de la loi HPST).

La Haute Autorité de Santé (HAS) a donné son avis, cet été, sur certains protocoles de coopération entre personnels médicaux et paramédicaux qui lui avaient été soumis. En voici le détail.

La consultation infirmière de suivi des patients atteints de DM1 acceptée

Le protocole concernant la consultation infirmière de suivi des patients atteints de dystrophie myotonique de Steinert (DM1) entre deux consultations multidisciplinaires a reçu l’approbation de l’Autorité (demandé par l'Agence régionale de santé Pays de la Loire), par l’Avis du 9 juillet 2020. Elle souhaite toutefois que quelques modifications y soient apportée en prévoyant notamment une évaluation de l’atteinte musculaire et de l’atteinte oculaire, une évaluation psychologique et psychiatrique du patient ainsi qu’une relecture de la pré-interprétation de l’ECG par un cardiologue.

Les IDE pourront assurer le contrôle des DMI en rythmologie

De la même façon, le protocole visant le contrôle des dispositifs implantables rythmologiques par un infirmier associant une prise en charge en présentiel et en télémédecine a été accepté (demandé par l’Agence régionale de santé Ile de France). Dans son Avis du 23 juillet 2020 le collège de la Haute Autorité de Santé s’est montré favorable à l’autorisation de ce protocole de coopération. Mais elle a apporté quelques réserves, sur le thème des délais de contrôle de ces dispositifs, selon les recommandations de la société européenne de rythmologie (EHRA), sur la téléconsultation, qui doit être accompagnée d’une consultation annuelle systématique en présentiel, ainsi que sur les odalités de mise en œuvre du suivi.

La pose des Midline autorisés également aux IDE

Dans un autre Avis du 23 juillet 2020, le collège de la Haute Autorité de Santé a adoubé le protocole de coopération Médecins anesthésistes réanimateurs et Infirmiers Diplômés d’Etat pour la pose de Midline, un dispositif de pose de voie veineuse périphérique (demandé par Agence régionale de santé de la région Ile de France). Les réserves apportées concernent le protocole du repérage échographique du vaisseau à ponctionner ou l’adaptation du dispositif à la morphologie du patient afin que l’extrémité du cathéter ne dépasse pas la zone axillaire et reste dans le réseau veineux périphérique notamment.

Les paramédicaux recalés sur la délégation de suivi des patients en neuro-oncologie

Enfin, un protocole de coopération n’a pas obtenu l’approbation de la Haute autorité. Il s’agit relatif au suivi de patients en neuro-oncologie avec renouvellement de prescriptions en lieu et place du médecin (à loa demande de l'Agence régionale de santé de la région Ile de France). Dans son Avis du 23 juillet 2020, le collège de la Haute Autorité de Santé a considéré que la délégation à un infirmier des activités comme l’appréciation clinique et l’interprétation para clinique des examens biologiques et radiologiques, la prescription de certains médicaments à but symptomatique pour traiter les effets indésirables des traitements anti-cancéreux, la prescription d’examens biologiques et d’imagerie en fonction de protocoles spécifiques à chaque molécule, leur interprétation et le suivi de décisions ou la validation du renouvellement du protocole de chimiothérapie prescrite initialement par le délégant, entre autres, n’était pas acceptable en l’état.

Bruno BenqueRédacteur en chef www.cadredesante.com
bruno.benque@cadredesante.com
@bbenk34


Source : infirmiers.com