La question avait embrasé une précédente journée réservée à l'opposition à l'Assemblée, celle du groupe La France Insoumise (LFI) en novembre dernier. Cette fois-ci, ce sont 19 députés du groupe GDR, dont le président André Chassaigne, qui appellent à «faire preuve de pragmatisme et dans l'intérêt général», comme ils l'écrivent dans l'exposé des motifs de leur loi. Ils invoquent notamment le besoin d'aider «un système de santé français vacillant, où chaque force vive est indispensable». Les signataires, parmi lesquels plusieurs députés ultramarins, estiment également que les «effets sont encore plus dévastateurs» dans les Outre-mer où «l'application implacable de l'obligation vaccinale, au mépris des réalités de ces territoires, augmente chaque jour un peu plus le ressentiment des populations». Parallèlement à ces arguments, ils soulignent que si «la situation épidémique demeure sous la vigilance des autorités» elle «s'est significativement améliorée».
La Haute autorité de Santé, dont l'avis est habituellement suivi par le gouvernement, a ouvert en février la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Elle doit rendre un avis définitif ces jours-ci. Le ministère attend également celui du Conseil national d'éthique, qui pourrait être rendu en avril.
1050 infirmiers concernés ?
Encore aujourd’hui, il est difficile d’obtenir un chiffre précis concernant le nombre de soignants suspendus. Si en octobre 2021, le ministère de la Santé avançait une estimation de 15 000 soignants suspendus, ce chiffre n'est plus d'actualité. En juillet 2022, Olivier Véran indiquait que sur le seul parc hospitalier «600 infirmières sur 240 000 sont suspendues, et 75 médecins et pharmaciens, sur 85 000». Le ministre de la santé François Braun a lui évoqué, tout compris, un total de 1050 infirmiers suspendus, renvoyant au chiffre transmis par l’Ordre national des infirmiers, en novembre dernier. Dans son dernier avis rendu public cet été, l’Académie de médecine évoquait, à partir des chiffres de la Fédération Hospitalière de France, «près de 0,3% des professionnels hospitaliers, soignants et non-soignants qui auraient ainsi été suspendus depuis l’automne 2021».
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