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MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Risques cardio-vasculaires : les femmes insuffisamment prises en charge

Publié le 07/04/2023

La plupart des femmes cumulent au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire, selon des données de l'association «Agir pour le Cœur des femmes», qui préconise une meilleure prise en charge médicale.

Projet JUMP Transition

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Avec 200 décès par jour et 76 000 par an, les maladies cardio-vasculaires restent la 1ère cause de mortalité chez les femmes. Pour son étude, l'association «Agir pour le Cœur des femmes» s'est basée sur un panel de 4 300 femmes de 14 à 95 ans, dépistées en 2021 et 2022 dans ses «Bus du Cœur», offrant examens médicaux et échanges avec médecins et gynécologues. Si au départ ce dispensaire roulant s'adressait plutôt à des femmes en situation de vulnérabilité, il s'est depuis ouvert à d'autres publics. 

« Les résultats de cette étude sont bien plus alarmants que ce que nous avions anticipé », déplore Thierry Drilhon, Co-fondateur d'Agir pour le Cœur des Femmes. En effet, 90% des femmes rencontrées sur la vingtaine d'étapes à travers la France présentent au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire et 79% n'ont pas de suivi cardio-vasculaire. Le constat est le même au niveau du suivi gynécologique avec 37% des femmes sans aucun suivi par un professionnel de santé alors qu'une sur deux présente au moins deux facteurs de risque gynéco-obstétrical.  Autre enseignement de l'étude: toutes les femmes sont à risque, peu importe leur origine sociale. « La plupart des femmes de catégories socio-professionnelles considérées comme aisées ne font pas davantage de bilan cardio-vasculaire », souligne ainsi le communiqué. 

Huit femmes sur dix négligent leur santé 

Les femmes ne sont pas très bonnes élèves lorsqu'ils s'agit de faire attention à leur propre santé. « Huit femmes sur dix se préoccupent d'abord de la santé de leurs proches et négligent la leur. Deux sur trois repoussent le moment de consulter et se soignent seules, alors qu'elles manquent rarement un rendez-vous médical pour leurs proches », explique Claire Mounier-Vehier, cardiologue et co-fondatrice de l'association. Petite note d'espoir tout de même : « Malgré ces chiffres inquiétants (...) dans 8 cas sur 10, l'entrée dans la maladie peut être évitée grâce à la prévention », rappelle Agir pour le Cœur des Femmes, qui appelle les premières intéressées à se préoccuper davantage de leur santé.

La Redaction Infirmiers.com avec AFP

Source : infirmiers.com