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Paris en "alerte COVID maximale"... de nouvelles mesures annoncées

Publié le 05/10/2020
café paris

café paris

En raison d’une circulation du virus de plus en plus active sur l’ensemble du territoire et après que le gouvernement a pris la décision de fermer, jusqu’aujourd’hui, les bars dans la métropole d’Aix-Marseille, Olivier Véran et les autorités parisiennes - Anne Hidalgo et Didier Lallement - tenaient ce matin une conférence de presse pour faire le point sur la situation épidémique et exposer la stratégie adoptée à Paris et sa petite couronne à partir du 6 octobre.

Etat des lieux

Paris et sa petite couronne attendront au moins 15 jours pour voir les bars rouvrir leurs portes...

Les chiffres sont sans appel : la dynamique épidémique dans certains territoires est inquiétante, y compris chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et le nombre de malades admis en réanimation augmente.

Concrètement, 53 départements sont touchés par un dépassement des seuils d’alerte. À Marseille par exemple, 6 fois supérieurs ; à Paris et à Nice, c’est 3. En PACA en particulier, 60 % des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid, notamment des personnes âgées. Et parce que le virus n’est pas devenu moins dangereux, il est fondamental de continuer à le traquer et de casser les chaînes de contamination, insiste le Ministre de la santé. Si la dynamique se poursuit, le système hospitalier risque d’être à nouveau saturé et les soins programmés, déjà différés pendant la première vague, reportés à nouveau.

Contrairement au printemps, en plein pic de l'épidémie du Covid-19, on déprogramme peu aujourd'hui, mais le risque est d'avoir à déprogrammer beaucoup, d'où les nouvelles mesures de restriction annoncées par le gouvernement, a souligné Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP ce matin sur France Info. Il est important de prendre des mesures suffisamment tôt.

Mesures en Ile-de-France

A Paris, le taux d'incidence dépasse la barre des 250 pour 100.000 habitants et le seuil critique des 100 chez les plus de 65 ans. Quant au taux d'occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19, il s'élève lui aussi au-dessus du seuil d'alerte maximale de 30% en Ile-de-France, selon les chiffres de l'Agence régionale de santé (ARS). Selon Anne Hidalgo, la situation sanitaire est très grave dans la capitale. C’est pourquoi, avec le Préfet de Police Didier Lallement, elle a annoncé plusieurs mesures qui prendront effet à compter du mardi 6 octobre, et pour quinze jours au moins, à Paris et dans les trois départements de petite couronne :  

  • fermeture des bars ;
  • mise en place d’une « jauge » de 4 m² par client dans les centres commerciaux ;
  • interdiction des soirées étudiantes et des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique, parcs et jardins ;
  • fermeture des piscines aux adultes, des clubs de jeux, salles de danse, salles de jeux, clubs de sport et de fitness ainsi que des foires et parcs des expositions

Les bars devront fermer à partir de demain mardi 6 octobre à Paris et en petite couronne, a annoncé le préfet de police Didier Lallement, les restaurants peuvent continuer à servir aux horaires habituels avec un "protocole sanitaire" renforcé.

Populations à risque

Pour rappel, les personnes âgées restent la population la plus vulnérable, notamment aux formes graves de la maladie, et la prudence reste de mise. Concernant les enfants, les dernières données disponibles et le Haut Conseil en Santé Publique (HCSP) montrent qu’ils ne sont que très rarement sujets aux formes graves et très peu actifs dans la chaîne de transmission. Il s’agit au passage de rappeler que la scolarité doit être maintenue et que les adultes en contact avec un jeune public doivent rester masqués. Il faut rappeler les quatre piliers de la stratégie de protection contre le virus : gestes barrières, dépistage et protection, déploiement différencié en fonction des besoins territoriaux et protection des personnes âgées (dans les Ehpad, "les visites seront autorisées, mais uniquement sur rendez-vous avec deux personnes maximum, si possible dans des espaces dédiés". Les sorties collectives sont suspendues et les sorties individuelles et familiales doivent être "limitées".) De la même façon, il est rappelé que les rassemblements familiaux sont "de hauts lieu de contamination".

Moyens mis en place

Cette deuxième vague est différente de la première : les thérapeutiques ont évolué et il n’est plus forcément nécessaire d’intuber et ventiler les patients les plus graves. Par ailleurs, le gouvernement assure que la capacité d’ouverture de lits de réanimation peut être augmentée Mais il faut à tout prix éviter l’afflux massif sur l’hôpital pour éviter la saturation que nous avons déjà connue, rappelle le Ministre. Aujourd’hui, il s’agit d’empêcher les courbes de grimper localement ; pour ce faire, les élus locaux sont consultés pour adopter la façon la plus adaptée de répondre aux problématiques en fonction des territoires. Si la situation s’aggrave, les niveaux d’alerte seront augmentés et des mesures encore plus fortes seront adoptées, comme à Paris.

Les tests PCR ont été déployés à grande échelle (1 200 000 par semaine) car il faut continuer à traquer le virus grâce aux laboratoires et au comportement des Français selon Olivier Véran, même si la stratégie de dépistage massif occasionne quelques embouteillages. Pour y remédier, les tests sont réalisés en priorité aux cas contacts, cas symptomatiques et aux tests prescrits. Le gouvernement l’assure : nous ferons le maximum pour résorber les délais d’attente pour les publics prioritaires ; nous ouvrirons, comme à Paris, Trappes, Bondy et Evry, des plages horaires réservées à ces publics et rappelons qu’il est inutile de répéter les tests trop souvent. Par ailleurs, des tests complémentaires seront mis en place après réception des recommandations des autorités scientifiques : tests antigéniques, dont 5 millions de doses ont été commandées et attendues pour début octobre ; des tests salivaires, qui seront réalisés et remboursés sous certaines conditions.

Anne Perette-FicajaDirectrice des rédactions paramédicales adjointeanne.perette-ficaja@gpsante.fr @aperette


Source : infirmiers.com