« Par l’existence d’observatoires, les ordres sont informés sans délai des violences subies au quotidien par ces professionnels et, en leur sein, un référent violences est chargé d’apporter l’appui nécessaire », déclarent ainsi les Ordres nationaux des infirmiers, des médecins, des chirurgiens-dentistes, des masseurs-kinésithérapeutes, des sage-femmes et des pédicures-podologues. Leurs Conseils, qu’ils soient nationaux ou régionaux, peuvent également être amenés à se porter partie civile en cas de menaces ou de violences à l’encontre des professionnels inscrits à leur tableau. Défendre le sentiment de sécurité des soignants, notamment en portant plainte en leur nom lorsque cela s’avère nécessaire, est l’une des missions des Ordres de santé, insistent-ils en effet.
La proposition de loi arrive au Sénat
Ce communiqué intervient alors que la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des soignants, adoptée en première lecture en mars dernier à l’Assemblée, est sur le point d’être examinée par le Sénat. Pour rappel, celle-ci constitue l’une des mesures proposées pour endiguer les violences contre les professionnels de santé et a pour objectif de renforcer les sanctions contre ceux qui les commettent. « Parce qu’il concrétise plusieurs mesures du plan présenté en septembre 2023 par le ministère en charge de la santé salué unanimement, les sept Ordres des professions de santé suivent avec un grand intérêt l’évolution de ce texte devant le Parlement », indique le communiqué, incluant l’Ordre des pharmaciens. « La sécurité des soins dispensés au patient requiert un impératif sentiment de sécurité chez les professionnels qui les dispensent », défendent-ils. Les Ordres se doivent également d’accompagner « la mise en place d’une politique pénale à la hauteur des enjeux », concluent-ils, alors que les faits de violences contre les soignants tendent à augmenter.
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