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Maison de retraite à Arras : infirmière et aide-soignante écrouées

Publié le 24/09/2004

L'aide-soignante est poursuivie pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", tandis que l'infirmière a été mise en examen pour "violences volontaires" et "non-dénonciation de crime".

L'aide-soignante est accusée d'avoir poussé de son lit une patiente de 90 ans le 6 septembre. Cette patiente serait morte deux heures plus tard.

Par ailleurs, plus d'une dizaine de pensionnaires pourraient avoir été victimes d'actes de maltraitance.

La direction du CH d'Arras avait repéré suite à une enquête interne que quatre personnes âgées avaient été victimes de maltraitance psychologique et d'actes de contention forcés.

L'enquête préliminaire a été lancée vendredi dernier par le parquet et a été conduite par le commissariat d'Arras. Les deux femmes avaient été placées en garde à vue lundi après midi.

L'infirmière et l'aide-soignante qui travaillaient ensemble de nuit dans la maison de retraite Pierre-Brunet ont été suspendues de leurs fonctions à titre conservatoire le 14 septembre, en raison des soupçons de maltraitance qui pesaient sur elles.

L'affaire a éclaté grâce au témoignage d'un résident tétraplégique qui s'est plaint début septembre de mauvais traitements à la direction de l'hôpital, ce qui avait entraîné la conduite d'une enquête interne.

UNE MISSION D'INSPECTION DANS LA MAISON DE RETRAITE

Le préfet du Pas-de-Calais et le directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) annoncent, par ailleurs, jeudi dans un communiqué commun, qu'ils ont "mandaté une mission d'inspection pour examiner l'organisation et le fonctionnement du centre de cure médicale".

Coordonnée par le médecin inspecteur régional de la santé publique, cette mission composée de trois médecins, d'une infirmière générale et d'un inspecteur des affaires sanitaires et sociales, se rendra dans l'établissement ce jeudi.

Le ministre de la santé Philippe Douste-Blazy, qui s'est rendu lundi soir dans la maison de retraite médicalisée, a promis que les contrôles sur la maltraitance seraient accentués et qu'il réaliserait un recensement des contrôles effectués par les médecins inspecteurs des Directions départementales des affaires sanitaires et sociales.

Le ministre a, par ailleurs, évoqué le programme de prévention et de lutte contre la maltraitance, lancé par le ministre délégué aux personnes âgées en janvier 2003.

Philippe Douste-Blazy avait demandé que, si les faits étaient confirmés, les "sanctions les plus sévères" soient prises. "De tels faits sont intolérables", avait considéré pour sa part Hubert Falco dans un communiqué./cf


Source : infirmiers.com