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A l'hôpital le système D face aux pénuries de matériel...

Publié le 17/04/2020

Rien n'est perdu, rien n'est à jeter, rien même des idées a priori farfelues pour trouver du matériel et combler le manque. A l’hôpital, le personnel soignant manque de tout, alors pour pallier cette problématique il leur reste la créativité et l'imagination. Et le moins que l'on puisse dire c'est que certains n'en manquent pas !

A défaut de matériel, certains ne manquent pas d'imagination !

Les surblouses deviennent rares au même titre que les masques. Professionnels de santé comme directions d'établissement le reconnaissent : à l’hôpital de Cholet, comme ailleurs, il y a une pénurie de surblouses et de charlottes pour prendre en charge les patients infectés par le coronavirus. Une quarantaine de bénévoles se sont donc pris en main pour en fabriquer à partir... de sacs-poubelles. Cette initiative peut paraître étrange mais elle n’est pas choletaise, de nombreux hôpitaux procèdent de la sorte faute d’équipements nécessaires. La fabrication de ces surblouses se déroule en quatre temps : préparation des sacs-poubelles, collage au fer à repasser, pliage et conditionnement. Tout cela en suivant un protocole d'hygiène et de sécurité très strict. Un bâtiment spécial a même été spécialement alloué à cet effet.

Pour information, nomalement il faut 20 mètres de tissus pour faire 10 blouses. D'autres couturières bénévoles n'ont pas renoncé à utiliser le matériel d'usage pour fabriquer des surblouses: du tissu. C'est pourquoi une association baptisée SOS Tissu demande aux entreprises et aux particuliers des dons de diverses matières premières notamment du tissu 100% coton lavable à 60 degrés, de l’élastique entre 0,5 et 1,5 cm de large  ou encore des aiguilles pour machines à coudre ménagères ou du fil.

En parallèle, à l'hôpital Cochin, les professionnels ont réussi à se doter de plus de 60 imprimantes 3D afin de produire à la chaîne le précieux matériel. Visières de protection, valves pour respirateur artificiel, matériel d'intubation...  ces imprimantes vont fonctionner 24h/24 durant les quatre prochains mois au moins afin de produire tous les jours de quelques unités à plusieurs centaines en fonction de leur complexité. Il s'agit de la plus importante plateforme d’impression 3D de matériel médical d’Europe, a expliqué le docteur Roman Hossein Khonsari de l’hôpital Necker. Ce projet a été initié par l’université de Paris en partenariat avec l’AP-HP.

Des initiatives qui favorisent la coopération intereuropéenne

D'autre part, un médecin italien a eu l’idée de transformer les masques de plongée de la marque de sport française Decathlon en pièce pour les respirateurs. En effet, le Dr Renato Favero, ancien médecin chef de l’hôpital de Gardone Vol Trompia (province de Brescia Italie), a travaillé avec une société spécialisée qui fabrique des valves d’urgence, pour transformer du matériel de loisir qui permet de respirer sous l'eau par le nez et la bouche en support pour respirateur. Le professionnel a imaginé une pièce qui permet de coupler ce masque de plongée intégral à un respirateur. Décathlon en ayant des dizaines de milliers en stock, il a donc suffi d'imprimer en 3D les raccords nécessaires entre le masques et les tubes standards.

Autre projet qui a le mérite de savoir prendre les virages : sept équipes de Formule 1 basées sur le sol britannique se sont associées dans le Projet Pitlane, pour concevoir du matériel et aider le secteur médical. Plus précisément, les équipes vont analyser du matériel médical pour le reproduire, fabriquer des pièces pour des respirateurs puis fabriquer du matériel. La capacité unique de la F1 à répondre rapidement à des défis techniques et technologies permettra à l'association d'apporter son aide à l'initiative de l'industrie au sens plus large,  précise la Formule 1 dans un communiqué de presse.  En outre, d'autres pourraient apporter leur soutien : Ferrari, basée en Italie souhaite fabriquer des respirateurs. Alfa Romeo s'appuie sur Sauber, basée en Suisse, et désire également apporter sa pierre à l'édifice.

Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com