Au total, une dizaine de personnes des forces de police ont été mobilisées pour surveiller l'hôpital composé de 640 lits et places et de 8 services médicaux.
Un cordon sanitaire a été placé autour de l'hôpital, les forces de police et de gendarmerie patrouillent les allées et un fonctionnaire de police assure, tous les jours à partir de 18h30 un contrôle systématique des entrées.
Pour renforcer cette sécurité dans l'hôpital, le directeur envisage une fouille des voitures qui entrent dans l'enceinte de l'hôpital.
"Depuis plus de six mois, nous avons déjà renforcé la sécurité en améliorant l'éclairage, en contrôlant les entrées, en clôturant l'hôpital, en installant une sortie unique et une entrée unique", a souligné le directeur.
Lors du conseil de direction du 30 janvier 2003, l'établissement avait décidé d'affecter 65.000 euros pour lutter contre la violence à l'hôpital, afin d'acquérir des systèmes d'appel rapides et des moyens automatiques d'appel pour la protection des travailleurs isolés.
Pour la sécurité des personnes, une quarantaine de téléphones mobiles a été distribuée aux équipes extra et intra hospitalières.
En outre, l'établissement a acquis 5 bips d'alerte, auprès de la société NIRA, pour la somme de 10.000 euros.
Le système de ces bips, qui n'est pas encore en service, prévoit que la personne en danger doit atteindre un téléphone et composer le 6000 afin de prévenir une équipe d'intervention. Cette équipe reçoit le signal, identifiant la victime et son unité, sur son bip et doit se rendre sur place dans les meilleurs délais.
"Les moyens humains, en personnel masculin, ne permettent pas de faire tourner correctement ces équipes, bousculent les plannings et les rythmes de travail et désorganiseraient les services", souligne le directeur, qui précise que le projet n'est pas abandonné.
LE CRIMINEL EST SORTI PAR UNE FENÊTRE
Par ailleurs, concernant le meurtre de samedi, le directeur a souligné que les deux personnes tuées exerçaient dans un pavillon de psycho-gériatrie accueillant 22 résidents déments et séniles, qui ne présentent pas de danger particulier pour le personnel.
"L'enquête semble indiquer qu'il s'agit d'une intrusion et que le criminel est passé par la fenêtre pour sortir du pavillon", a ajouté le directeur de l'hôpital.
Il précise que l'ensemble des pavillons de l'hôpital est fermé à clé la nuit.
Dans le cadre de l'enquête, la direction s'est engagée à fournir les documents nécessaires à la police "dans le respect du droit et du patient", sans "trahir le secret médical, ni faire de la délation". Elle s'est notamment penchée sur les fiches de signalement d'effets indésirables et de violence survenus à l'hôpital.
"Nous avons notamment regardé si les deux victimes avaient fait l'objet de menaces ou de violence de la part de patients. Il se trouve que non. Elles n'ont jamais reçu de menaces", a précisé le directeur./co
INFOS ET ACTUALITES
L'hôpital de Pau placé sous surveillance après le double meurtre
Publié le 22/12/2004
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Source : infirmiers.com
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