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Les infirmières scolaires dans la rue pour demander la création des postes

Publié le 12/01/2005

Au cours de l'après-midi, des rencontres devaient également avoir lieu avec les principaux partis politiques (UMP et Parti socialiste notamment).

"Cela fait 15 ans que l'on assiste à des effets d'annonces", a expliqué à APM Santé, Brigitte Le Chevert, secrétaire générale du SNICS-FSU, premier syndicat des infirmières scolaires.

"En 1989, avec Lionel Jospin, la deuxième mesure de la loi d'orientation sur l'éducation prévoyait la création de 2.000 postes d'infirmières. Il n'y en a eu que 84. En 1994, avec François Bayrou, lors du grand débat sur le nouveau contrat pour l'école (NCE), la mesure 119 stipulait la présence d'une infirmière par établissement de plus de 500 élèves, ce qui voulait dire de 3.000 à 4.000 nouveaux postes. Il y en a eu seulement 300", a-t-elle déploré.

"Plus récemment encore, dans le cadre du collège de l'An 2000 avec Ségolène Royal, il n'y avait pas de programmation mais une estimation de création de 3.000 postes : seuls 600 à 700 ont vu le jour. Et en 2003, avec le plan quinquennal pour la santé à l'école de Xavier Darcos, on parlait beaucoup de prévention, et on abordait des questions importantes : le mal-être des jeunes, la prévention des suicides, les conduites addictives: au final, zéro création de poste", selon la secrétaire générale.

Une suite "d'effets d'annonce" qui, selon Brigitte Le Chevert, constitue la base du mécontentement et la première raison de l'appel à manifester. "Quand en novembre on a entendu M. Fillon parler de 1.500 postes d'infirmières, on s'est dit: il faut le prendre au mot".

En France, les postes (à temps plein ou à temps partiels) d'infirmières scolaires sont actuellement évalués à 6.683. Dans le même temps, le nombre des collèges et lycées publics s'élève à 7.900. "Il y a déjà une différence, mais en plus, il faut rajouter à cela les 55.000 écoles maternelles et primaires, les 2,2 millions d'étudiants et les missions dans le privé", précise la secrétaire générale.

A terme, le SNICS-FSU estime que les besoins s'élèvent à 6.000 postes supplémentaires. "Cela permettrait d'avoir une infirmière par lycée, deux pour le collège et l'enseignement primaire et une infirmière pour trois étudiants".

Le mouvement de grogne qui se fait entendre aujourd'hui semblent également traduire un malentendu sur le rôle des infirmières au sein des établissements, puisque les infirmières scolaires dépendent du ministère de l'Education et non de celui de la Santé.

"On est là pour l'accueil, l'écoute et les soins. Ce n'est pas du tout la même démarche que les médecins qui font des actes de santé publique, des visites médicales", explique Brigitte Le Chevert.

"Nous, on ne convoque pas les jeunes, ce sont eux qui viennent nous voir. Le sens de notre recrutement, c'est la réussite scolaire. On travaille avec les enseignants et les conseillers d'éducation, car quand un élève est en mauvaise santé, il ne peut pas travailler de façon optimale. Le soin est relationnel, technique et éducatif", souligne-t-elle./fr


Source : infirmiers.com