Le SNGC se prononce pour une hausse des effectifs en personnel aide-soignant, infirmier et agent de service dans les maisons de retraite et services de long séjour pour atteindre un ratio d'encadrement d'au moins 0,5 agent par lit : "à l'horizon 2008, ce sont 250.000 emplois qui sont à prévoir", note-il.
Cette demande de 250.000 emplois de personnels, dont la majorité doit être composée de personnels soignants, est considérablement plus élevée que les 21.000 emplois de soignants prévus par le plan vieillissement et solidarité à l'horizon 2007.
Le syndicat considère que cette "action énergique" de renforcement des personnels soignants en EHPAD est nécessaire pour éviter des transferts systématiques vers les urgences hospitalières qui ne sont pas adaptées pour la prise en charge de personnes âgées dépendantes et s'avèrent coûteux.
Ces hospitalisations aboutissent même parfois à une aggravation de la dépendance des personnes âgées et ne permettent pas un retour dans l'établissement d'hébergement.
Si les maisons de retraite restent des "lieux à haut risque du fait du sous-effectif en personnel", ces transferts systématiques vers l'hôpital se poursuivront alors qu'ils constituent "un arrachement très pénible" pour les personnes âgées et ont parfois un intérêt médical limité, constate le syndicat.
Le SNGC plaide également pour la création de 50.000 lits d'EHPAD alors que le plan vieillissement et solidarité en prévoit seulement 10.000 d'ici 2007. ces nouveaux lits doivent être installés "après un réel calcul des besoins, au niveau départemental et cantonal, voire un calcul du déficit en lits, s'appuyant sur les bassins de vie".
Cette mesure doit s'accompagner d'un accroissement important des lits agréés à l'aide sociale qui donnent droit à un financement du tarif hébergement pour les personnes âgées à faible revenu.
Sinon, "les familles sous la contrainte auront recours à l'hospitalisation publique ou aux services de soins de longue durée, qui seront détournés de leur mission de soins" et ne pourront assurer qu'une fonction d'hébergement.
RENFORCER L'ACTION DU MEDECIN COORDONNATEUR
Les médecins gériatres souhaitent par ailleurs le recrutement rapide de médecins coordonnateurs dans l'ensemble des établissements et plaident pour un renforcement de leur action.
"Nous voulons un véritable responsable médical qualifié en gériatrie, chef d'équipe, incontournable dans la hiérarchie des maisons de retraite" et "pivot de la réforme de tarification des EHPAD", indique le manifeste.
La création du métier de médecin coordonnateur est "un grand pas en avant", selon les médecins gériatres, qui jugent malgré tout "scandaleux" que le décret d'application entérinant cette création se fasse attendre depuis trois ans. Le gouvernement a néanmoins promis récemment la parution de ce décret pour janvier.
Le syndicat plaide pour que toutes les maisons de retraite soient conventionnées avec un service de gériatrie hospitalier afin de "disposer d'une compétence référente permanente". Cette convention doit prévoir le déplacement éventuel de membres de l'équipe mobile hospitalière spécialisée en gériatrie.
"Nous voulons que soient donnés les moyens aux maisons de retraite de prendre en charge la fin de vie des mourants sans transfert systématique à l'hôpital", demande également le SNGC qui espère que les maisons de retraite pourront être autorisées à recourir pour les soins palliatifs de leurs résidents à des services d'hospitalisation à domicile (HAD).
La proposition de loi sur la fin de vie qui doit être définitivement adoptée au printemps 2005 devrait imposer le recours aux soins palliatifs pour les personnes hébergées dans des établissements médico-sociaux. Les organisations professionnelles du secteur des personnes âgées souhaitent que ses décrets d'application permettent le recours à l'HAD pour les résidents en fin de vie, précise-t-on.
Pour assurer une meilleure prise en charge de la maladie d'Alzheimer et des démences apparentées en EHPAD, le SNGC recommande l'ouverture de 100.000 lits d'hébergement d'ici 2010.
Il rappelle la nécessité de créer au sein des EHPAD des unités spécifiquement adaptées à la prise en charge de ces patients, dotées d'une "architecture ad hoc" et de "personnels spécifiquement formés".
Le manifeste traite enfin du cas des foyers logements, où les résidents ont tendance à être de plus en plus dépendants. Il propose d'accorder le statut d'EHPAD à tous les foyers logements dont les résidents ont une lourde dépendance, de façon à leur assurer un encadrement soignant suffisant./so
(* Gériatrie, mesures d'urgence; manifeste des médecins gériatres du Syndicat national de gérontologie clinique, 26 pages)
INFOS ET ACTUALITES
Les gériatres plaident pour la création de 250.000 postes dans les établissements
Publié le 07/01/2005
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Source : infirmiers.com
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