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Les chirurgiens hospitaliers poursuivent leur menace de grève pour le 1er septem

Publié le 06/08/2004

"Au moment où les négociations avec les chirurgiens libéraux semblent marquer des avancées importantes, la chirurgie hospitalière n'a fait à ce jour l'objet d'aucune proposition écrite de la part du ministre", déplore le collectif dans son texte.

"Chirurgie hôpital France a lancé un appel à une journée nationale le 1er septembre avec arrêts des blocs opératoires", prévient Chirurgie hôpital France.

Le collectif est composé de la FHF (Fédération hospitalière de France) et de plusieurs organisations syndicales : la CMH, le SNAM-HP, l'ISNCCA et L'UCCSF.

Les membres de Chirurgie Hôpital France ont participé aux réunions de la semaine dernière avec le ministre de la santé, qui ont abouti au plan chirurgie de Philippe Douste-Blazy.

Le relevé de conclusions comporte sept mesures dont aucune ne concerne spécifiquement les hospitaliers. Toutefois, la rémunération des chirurgiens hospitaliers devrait faire l'objet d'un relevé de conclusion séparé en septembre.

"La rémunération n'est qu'un des volets des revendications", souligne François Aubart, le président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), interrogé par APM Santé.

Les chirurgiens hospitaliers réclament notamment la réouverture des postes d'internes en chirurgie.

"Le nombre d'internes a été divisé par 2 en douze ans. L'année dernière, il y a eu une petite augmentation et ce nombre est passé de 330 à 380. Mais il faut poursuivre cette hausse", indique François Aubart.

"Cette augmentation sera effective si la motivation des internes est retrouvée grâce à l'ensemble des mesures du plan chirurgie", ajoute-t-il.

Les chirurgiens hospitaliers réclament également le recrutement d'infirmières spécialisées de bloc opératoire.

"Nous demandons 1.000 postes d'infirmières de bloc opératoire dans un avenir proche avec une amélioration de leur condition statutaire", souligne François Aubart.

Cette amélioration passe par une reconnaissance financière mais aussi par l'évolution des conditions de travail et l'accès à l'équipement d'une chirurgie d'excellence, ajoute-t-il.

La réorganisation des plateaux techniques et des blocs opératoires est l'une des principales revendications des chirurgiens hospitaliers.

"Il faudrait un plan de réorganisation qui prévoirait une concentration des plateaux techniques, appuyé sur un plan d'investissement dans les hautes technologies chirurgicales", insiste François Aubart.

"Ce que nous demandons est une structure pérenne et un engagement de plan d'investissement dans les 200 plus grands blocs opératoires".

Le président de la CMH se refuse toutefois à chiffrer le montant de ce plan d'investissement pour le moment.

Des passerelles d'exercice entre les secteurs publics et privés sont également demandées par les chirurgiens hospitaliers.

"Il faudrait une participation des libéraux à la permanence des soins à l'hôpital", estime ainsi André Elhadad, chirurgien à l'hôpital Robert Ballanger à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint- Denis) et membre du Syndicat national des médecins, chirurgiens spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (SNAM-HP).

"Les hôpitaux s'occupent de plus en plus des urgences. Il y a un danger de voir la chirurgie d'hôpital se résumer à la chirurgie d'urgence et la clinique concentrer toute la chirurgie programmée", déclare André Elhadad à APM Santé.

"Nous continuons à faire confiance au ministre", explique François Aubart, mais le fait que ses propositions ne mentionnent pas le volet hospitalier de la chirurgie peut devenir une "source de crise".

"En l'absence de réponse très rapide et de concrétisation du plan chirurgie annoncé par le ministre, les organisations regroupées au sein de Chirurgie Hôpital France envisageront les actions nécessaires pour obtenir que l'hôpital reste le lieu d'excellence de l'exercice de la chirurgie", conclut le communiqué de Chirurgie Hôpital France./in


Source : infirmiers.com