Selon les résultats d'une étude du think tank Shift Project*, notre système de santé serait responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre, soit l’équivalent de plus de 46 mégatonnes de CO2.
Achats de médicaments et dispositifs médicaux dans le viseur
De toutes les sources, ce sont les achats de médicaments et de dispositifs médicaux qui pèsent le plus lourd, a détaillé le Dr Jane Muret, médecin à l'Institut Curie, chef de service anesthésie-réanimation et douleur, lors du webinaire du conseil scientifique de la Société française du cancer (SFC) organisé le 21 février. Ces dépenses représenteraient ainsi 54% du total des émissions, contre 3% et 2% respectivement pour l’électricité et les déchets et services. S’y ajoutent les transports, les bâtiments et les anesthésiants (émissions directes), mais aussi la consommation d’eau, les déplacements des professionnels, la nourriture, l’informatique… (émissions indirectes). La France présente toutefois un meilleur ratio que les autres régions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rapporte Hospimedia.
Un système de santé qui doit se responsabiliser
« Il y a un sentiment de dérogation dans la santé, que la santé serait plus importante que tout et qu'on aurait de fait un droit à polluer », commente Jane Muret. Or la pollution a un impact majeur sur l’état de santé et la vie des gens. Pour limiter l’impact du système de santé sur les émissions de gaz à effet de serre, elle préconise notamment de mener des réflexions pour diminuer la quantité de déchets dans les établissements, les recycler et favoriser leur tri, d’améliorer l’isolation des bâtiments pour réduire la consommation d’énergie, ou encore de trouver des financements pour effectuer des bilans carbone.
*Selon les chiffres de 2021. Le Think Tank Shift Project milite pour une économie décarbonée.
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