Contrairement aux années précédentes, l'enquête NOYADE 2003 n'a concerné que les noyades les plus graves, c'est-à-dire celles suivies d'une hospitalisation ou d'un décès, précisent en préambule ses auteurs.
Leur objectif était de déterminer précisément le nombre de personnes victimes de noyade prises en charge par les secours organisés entre le 1er juin et le 30 septembre 2003, de décrire les caractéristiques démographiques des noyés, les conditions, les circonstances et la gravité de la noyade, ainsi que le devenir immédiat des victimes.
En revanche, le devenir après hospitalisation (séquelles ou décès) n'a pu être renseigné pour 40% des noyades accidentelles, indiquent les auteurs.
Au total, 1.504 noyades ont été enregistrées l'été dernier, dont 661 (soit 44%) ont conduit au décès des victimes. Pour la plupart d'origine accidentelle, un certain nombre d'entre elles étaient néanmoins intentionnelles (168).
Par rapport à l'été 2002, cela correspond à une augmentation de 45% du nombre de noyades accidentelles suivies d'une hospitalisation ou d'un décès, et de 73% des décès. Cette augmentation a été observée dans tous les groupes d'âge et dans tous les lieux, mais plus particulièrement chez les personnes âgées de plus de 65 ans (+113%) et en plan d'eau (+73%).
Les victimes des noyades accidentelles sont pour les deux tiers des hommes, soit de plus de 45 ans, soit de moins de 6 ans.
Les auteurs ont relevé autant de circonstances de survenue de noyades accidentelles que d'âges des victimes. Ainsi, les moins de 6 ans se noient essentiellement parce qu'ils ne savent pas nager, qu'ils échappent à la surveillance d'un adulte ou qu'ils chutent. Chez les 13-24 ans, une pathologie (malaise, hydrocution, épilepsie), l'épuisement, les courants ou la fait de nager dans une zone interdite sont le plus souvent à l'origine de la noyade. Entre 25 et 44 ans, elle est essentiellement due à une pathologie, une consommation d'alcool et à l'épuisement. Les plus de 45 ans sont pour la moitié d'entre eux victimes d'un problème de santé (malaise, malaise cardiaque).
Près de la moitié des noyades accidentelles sont survenues en mer (48,5%), 14,9% en piscine privée, 13,5% en plan d'eau, 13,3% en cours d'eau, 5,7% en piscine publique et 4,1% dans d'autres lieux. Par conséquent, les régions ayant recensé le plus de noyades sont les régions maritimes.
Selon les auteurs, "les conditions météorologiques particulières de l'été 2003 ont probablement entraîné une augmentation du nombre de baignades par rapport à l'été précédent et ainsi provoqué une augmentation du nombre de noyades accidentelles. L'augmentation du nombre de piscines privées et l'absence de campagne nationale de prévention ont pu aussi contribuer à cette augmentation".
Cette année, une campagne a donc été réalisée avec le soutien de l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes). Elle encourage à une surveillance permanente et rapprochée des jeunes enfants, informe sur les risques de chocs thermiques et incite à ne pas surestimer ses capacités physiques et à se baigner sur des plages surveillées./ar
INFOS ET ACTUALITES
Le nombre de noyades a augmenté de 45% en 2003
Publié le 16/07/2004
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Source : infirmiers.com
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