L’application 360 medics publie les résultats de son baromètre national sur l’impact de la crise du COVID-19 sur les soignants, qu’ils soient hospitaliers ou salariés du privé ou libéraux. Les résultats sont, une fois encore, conformes à ce qui s’est exprimé par ailleurs depuis bientôt trois mois. Activité professionnelle impactée, manque criant de matériels de protection, stress dans leur vie personnelle et toujours ce manque de reconnaissance…
Adaptabilité en temps de crise
Les professionnels de santé hospitaliers ont subi une augmentation de la charge de travail. Ils sont 57% exerçant en établissements de soins (hospitaliers/EHPAD/médico-sociaux) à l’affirmer. Leur quotidien a été bouleversé par la création de filières spécifiques COVID (adaptation et formation requises). Leur rémunération n’a, en revanche, pas été impactée pour 87% des répondants.
Les professionnels de santé libéraux ont connu une diminution parallèle et significative de l’activité et donc de leur rémunération. 65% des répondants ont vu leur charge de travail diminuer, dont 36% de manière significative (impact >30%). L’assouplissement des conditions de remboursement des téléconsultations par les médecins ainsi que le renouvellement des ordonnances par les pharmaciens sont les mesures dérogatoires les plus appréciées. 62 % des professionnels libéraux rapportent cependant des difficultés à assurer le suivi de leurs patients. Parallèlement, 60% des libéraux ont vu leur rémunération baisser durant la crise sanitaire, dont 34% de manière significative (impact >30%)
Manque de matériels de protection et vie personnelle en souffrance
67% des libéraux et 56% des professionnels en établissement manquaient toujours (début mai) de matériel de protection et notamment de masques FFP2 (74%) mais aussi de lunettes de protection (67%), de surblouses (61%) et de gel hydroalcoolique (39%).
L’impact de la crise sanitaire et de l’investissement professionnel des répondants a eu un fort impact sur leur santé et leur bien être personnel (pour 94 % d’entre eux). Plus d’un sur deux a ressenti fatigue physique, lassitude morale, anxiété, stress et troubles du sommeil.
Et au final, après avoir vécu le plus dur de la crise sanitaire, et s’y être impliqués avec force et engagement, 89% des soignants estiment que leur investissement n’est pas reconnu à sa juste valeur par les autorités de santé... Quid de leur (non)participation au Ségur de la Santé
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Note
Méthodologie de l’enquête 360 Medics réalisée en ligne du 23/04/2020 au 14/05/2020 sur un échantillon large de 3 654 participants avec une représentation des différents métiers & exercices : 1843 infirmiers, 764 médecins (348 MG, 80 Réa urgentistes, 32 gériatres), 303 pharmaciens et 304 aides soignants. Ils sont hospitaliers pour 1915 professionnels (77 % dans le public), libéral en ville (1238) et 351 dans un Ehpad. Un échantillon plutôt jeune & féminin sans doute en raison de la forte proportion d’infirmières & d’aide-soignants (>58%) ; Un mode d’exercice entre établissement et ville qui varie selon les métiers ; Une bonne participation de l’ensemble du territoire national notamment des 5 régions les plus touchées par l’épidémie ; Les professionnels de santé ont très majoritairement poursuivi leur activité durant la crise du covid-19, notamment à l’hôpital.
Rédaction Infirmiers.com
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