Ainsi, chaque année, plus d'un demi-million de femmes meurent de causes liées à la grossesse et 10,6 millions d'enfants décèdent, dont 40% pendant le mois qui suit la naissance, peut-on lire dans le dossier destiné aux organisateurs de manifestations dans le cadre de cette Journée mondiale de la Santé.
Cette situation se montre d'autant plus tragique que "des millions de femmes et d'enfants meurent sans qu'on fasse rien pour les sauver", déplore le Dr Lee Jong-Wook dans ce document. Pourtant ces décès pourraient être évités sans qu'il ne soit "besoin de découvrir un moyen de soigner les complications de l'accouchement ou de guérir une petite fille de la pneumonie, il [faudrait"> simplement mettre en pratique le savoir déjà acquis pour sauver des vies".
Parmi les mesures préconisées par l'OMS figurent par exemple l'administration d'une prophylaxie antibiotique aux femmes qui accouchent par césarienne, la prescription systématique de suppléments de fer et de folate pendant la grossesse pour éviter l'anémie chez la mère, ou encore la promotion de l'allaitement au sein pendant les six premiers mois de vie de l'enfant et le respect des mesures d'hygiène et des calendriers vaccinaux.
Pour Joy Phymaphi, sous-directrice générale chargée de la Santé familiale et communautaire à l'OMS, la Journée mondiale de la santé représente "une occasion unique de faire prendre conscience de l'ampleur du problème et, surtout, de rassembler tous les acteurs concernés pour appliquer les solutions qu'on sait être efficaces".
Selon elle, "on peut changer les choses". En effet, certains pays en développement ont déjà réussi à réduire considérablement la mortalité maternelle et aujourd'hui les enfants risquent deux fois moins de mourir avant l'âge de cinq ans qu'il y a quarante ans, souligne-t-elle dans le communiqué de l'OMS.
Même si les Objectifs du millénaire pour le développement (réduction des deux tiers de la mortalité des enfants de moins de cinq ans et division par quatre de la mortalité maternelle d'ici à 2015) définis dans le cadre de la Déclaration du millénaire adoptée par les membres de l'Onu en septembre 2000 ne sont pas encore atteints, Joy Phymaphi les estime donc "réalisables", au vu des progrès déjà enregistrés.
L'édition 2005 du "Rapport sur la santé dans le monde", publication annuelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui traitera cette année de la santé infantile et maternelle, sera rendue publique à l'occasion de cette Journée, au cours de laquelle sera également organisée une réunion à New Dehli (Inde), pour sensibiliser les dirigeants politiques à ces problématiques./mr
INFOS ET ACTUALITES
La santé maternelle et infantile au centre de l'édition 2005 de la Journée mondiale de la Santé
Publié le 07/11/2004
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Source : infirmiers.com
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