En association avec le Service d’information du gouvernement, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a déployé au sein de 1030 hôpitaux et cliniques privés une campagne d’affichage promouvant les numéros d’urgence à destination des victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles. Ces affiches ont été installées « dans des lieux confidentiels soustraits à la surveillance (toilettes, vestiaires) et certains services (urgences, maternités) », précise la Fédération dans un communiqué.
Les soignants en première lignes pour repérer ces violences
L’objectif est non seulement de faire connaître les dispositifs qui existent pour lutter contre ces violences mais aussi de sensibiliser le plus grand nombre à ces questions. Car « 22% des femmes déclarent avoir déjà vécu une situation d’emprise psychologique ou de jalousie excessive imposée par leur conjoint » et 15% déclarent avoir déjà subi des coups portés par leur partenaire ou ex-partenaire, rappelle la FHP. Or les soignants, qui accueillent 9 millions de personnes chaque année, sans compter les proches et familles des patients, dans les hôpitaux et cliniques privés, sont en première ligne pour repérer ces violences. « Je suis heureux que ce partenariat contribue, aux côtés de tous les autres partenaires, à diffuser dans nos lieux de soin la campagne du Gouvernement contre les violences », s’est donc félicité Lamine Gharbi, le président de la FHP. La Fédération entend par ailleurs compléter cette opération par des publications sur les réseaux sociaux, qui renverront les utilisateurs vers la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr.
Interroger "systématiquement" les femmes
Cette campagne de communication vient faire écho à une récente étude publiée par la Haute autorité de santé (HAS), qui révèle par ailleurs que seulement 3% des femmes disent avoir été questionnées par leur médecin généraliste sur d’éventuelles violences conjugales au cours des 18 derniers mois. La HAS recommande donc aux professionnels de premier recours d’interroger « systématiquement » les patientes afin de déterminer si elles subissent ou ont subi des violences, et ce même en l’absence de signes d’alerte. L’enjeu est de « faciliter la parole des victimes en normalisant le sujet », insiste l'autorité publique dans un communiqué.
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