Annoncé par Emmanuel Macron en septembre 2023 et évoqué depuis à plusieurs reprises, le Conseil national de la refondation (CNR) sur la santé mentale aura finalement lieu en juin et juillet prochains. Il « permettra de valoriser toutes les initiatives issues des territoires et de la société civile pour apporter des réponses innovantes et de proximité », a ainsi indiqué le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités dans un communiqué.
Ce CNR s’ouvrira le 12 juin en Ile-de-France. Il s’agira du troisième organisé depuis l’annonce de la mise en place de cette nouvelle méthode de concertation par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle en 2022. Le CNR santé avait notamment permis de faire émerger un certain nombre de propositions, intégrées depuis dans la loi, comme la possibilité pour les infirmiers de rédiger les certificats de décès. Lors de ce CNR santé mentale, « une attention particulière sera portée à la santé mentale des jeunes (enfants, adolescents et étudiants) dont le Premier ministre a annoncé qu'il en faisait une de ses priorités ». Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal avait en effet manifesté sa volonté de mettre l’accent sur la prise en charge de la santé mentale des plus jeunes, notamment en en faisant une grande cause nationale et en réformant le dispositif MonSoutienPsy.
Quel bilan 2023 pour la santé mentale ?
Cette annonce s’accompagne de la publication du bilan 2023 de la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie », lancée en 2018 qui fait état de « nombreuses avancées » : 114 038 secouristes en santé mentale formés depuis 2019, 17 centres du 31 14, numéro de prévention du suicide financé à hauteur de 24 millions d’euros par an, actuellement actifs et ayant pris en charge 268 000 appels en 2023, 400 professionnels supplémentaires en cours de recrutement pour renforcer les équipes des centres médico-psychologiques (CMP) pour enfants et adolescents, ou encore 243 006 patients ayant bénéficié du dispositif MonSoutienPsy l’année passée. « Au-delà, la mobilisation durable et collective de tous les acteurs porteurs de cette stratégie est déterminante pour atteindre les objectifs fixés en matière de prévention des troubles psychiques, d’accompagnement des personnes qui en souffrent et de leurs proches, et de changement de regard sur ces troubles », rappelle le ministère.
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