Mises en place dès 2005 avec comme objectif de formaliser des échanges pluridisciplinaires concernant «la situation d'un patient, les traitements possibles en fonction des dernières études scientifiques, l'analyse des bénéfices et les risques encourus, ainsi que l'évaluation de la qualité de vie qui va en résulter», les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) sont aujourd'hui essentielles au parcours du patient. l'Institut national du cancer vient de finaliser et de publier le référentiel ce mois de décembre 2023.
L'Inca commence par rappeler la définition d'une RCP qui répond à des critères précis et alors que son succès «a conduit certaines réunions pluriprofessionnelles à se définir comme RCP en dehors du cadre réglementaire», souligne-t-il, précisant que la RCP est obligatoirement saisie pour tout projet de proposition thérapeutique initiale, projet de changement significatif d'orientation thérapeutique ou projet d'arrêt des thérapeutiques spécifiques du cancer.
Quatre grands types de RCP
Le référentiel détaille les quatre grands types de RCP, graduée pour répondre à la problématique de désescalade thérapeutique : standard, de recours, cancers rares, pédiatrique interrégionale. Les RCP peuvent aussi se structurer au niveau local ou d'établissement jusqu'au niveau régional voire national en fonction des situations et des besoins d'expertises. «Chaque établissement autorisé au traitement du cancer doit organiser ou participer à une RCP pour chaque mention de son autorisation et chaque niveau de gradation», insiste l'Inca.
Les infirmiers associés aux RCP
Dans le respect des règles de la confidentialité des échanges médicaux, d’autres professionnels peuvent assister aux RCP, précise le document et notamment des infirmiers d’annonce, de coordination ou de pratique avancée pour anticiper la préparation des traitements, partager le souhait des patients et présenter leurs fragilités ; des professionnels intervenant dans le champ des soins oncologiques de support et des soins palliatifs ou encore, des pharmaciens, des médecins généralistes ou encore des attachés de recherche clinique.
Associer de nouvelles spécialités médicales
Enfin le référentiel détaille le déroulement d'une RCP, de sa préparation aux suites de la réunion. Un tableau précise les éléments essentiels que doit comporter le dossier du patient préparé par le médecin référent et présenté en RCP. L'Inca note enfin que l'évolution des techniques et des parcours de soins en cancérologie a fait émerger «la nécessité d'associer de nouvelles spécialités médicales (médecins nucléaires, radiologues interventionnels, par exemple) et paramédicales aux RCP et aux travaux entourant ce temps essentiel du parcours».
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