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DÉRIVES SECTAIRES

Dérives sectaires : les députés réintroduisent le délit de "provocation à l’abandon de soins"

Publié le 09/02/2024

Le Sénat avait supprimé l'article 4, qui crée un délit "de provocation à l’abandon ou à l’abstention de soins". Les députés de la majorité l'ont réintroduit dans la loi. En clair, celui ou celle qui incite ou convainc un patient d'arrêter son traitement risque un an de prison et 15 000 euros d'amende.

assemblée nationale, députés

Dans le cadre du projet de loi contre les dérives sectaires, les députés en commission ont rétabli, mercredi 7 février, les nouveaux délits en lien avec la santé supprimés au Sénat, selon Hospimédia. 

À l'initiative de la députée Brigitte Liso (Renaissance, Nord), rapporteuse du texte, la commission a notamment validé le rétablissement de l'article 4, qui crée de nouvelles infractions de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins ou à l'adoption de pratiques dont il est manifeste qu'elle expose une personne à un risque grave pour sa santé. Dans l'exposé des motifs, la rapporteuse souligne que la caractérisation de ces nouveaux délits nécessite de "rapporter la preuve des quatre critères cumulatifs suivants" :

  • que les personnes visées soient atteintes d'une pathologie ;
  • que l'abandon du traitement soit présenté comme bénéfique pour la santé ;
  • que les conséquences pour la santé soient graves ;
  • que le risque pour la santé soit avéré au regard des connaissances médicales.

Ce passage du texte instaure la création d’un délit qui viserait à condamner les gourous pour « provocation à l’abandon ou à l’abstention de soins ». Les mis en cause risqueraient désormais 15 000 euros d’amende et un an de prison.

Un article 4 qui vise les charlatans 

Le débat enfle justement sur les réseaux sociaux sur la visée de cet article 4. La communauté des militants anti-vaccins contre le Covid y voit la volonté de l'exécutif de censurer «la liberté d'expression», ou encore la voix des «lanceurs d'alertes»... Selon les députés, ces infractions ne visent non pas à empêcher les controverses scientifiques n'entamerait pas la liberté des personnes à se soigner comme elles l'entendent mais viserait les charlatans qui font courir un risque grave aux patients, en abusant de leur crédulité. 

Le texte doit à présent être examiné en séance publique au Palais Bourbon en première lecture à compter du 13 février.

 

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com