Le changement climatique est la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée.
C’est par ces mots que l’Organisation Mondiale de la Santé alerte dans un rapport la communauté internationale sur les conséquences néfastes du dérèglement climatique sur la santé. Un rapport qui s’accompagne d’une lettre ouverte signée par 300 organisations représentant les professions de santé à travers le monde (dont le CII et le SIDIIEF), qui, en amont de la COP26, qui se tiendra du 1er au 12 novembre à Glasgow en Ecosse, enjoint les dirigeants nationaux et les délégations des pays qui y seront présents à s’engager dans une action réelle face à la crise climatique. Nous, professionnels de la santé et soignants, reconnaissons notre obligation éthique de nous exprimer au sujet de cette crise qui prend rapidement de l’ampleur et qui pourrait être bien plus catastrophique et durable que la pandémie de COVID-19
, explique ainsi la communication dans son introduction. Et de détailler les dégâts que provoque sur la santé le changement climatique : pollution de l’air par l’utilisation d’énergies fossiles qui entraîne 7 millions de décès prématurés par an, phénomènes météorologiques (vagues de chaleur, tempêtes, inondations…) qui facilitent l’apparition de maladies alimentaires ou à transmission vectorielle et perturbent les systèmes alimentaires, entraînant une généralisation de l’insécurité alimentaire, et impact sur la santé mentale (stress post-traumatique, éco-anxiété). Rappelant que les différents gouvernements se sont engagés dans les Accords de Paris , signés dans le cadre de la COP21 (2015) à limiter le réchauffement climatique à 1,5° d’ici à 2050, la lettre insiste sur l’urgence qu’il y à agir dès maintenant pour y parvenir, se faisant ainsi l’écho du dernier rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié le 9 août 2021. Si la tendance actuelle se poursuit, la température va augmenter de 2,7 à 3,1° C à l’échelle mondiale au cours du XXIe siècle
, s’inquiète ainsi la communauté sanitaire mondiale. La préoccupation est d’autant plus importante que les personnes les plus exposées à ces conséquences vivent dans les pays économiquement plus pauvres, et donc plus vulnérables, et qui contribuent le moins au réchauffement climatique. Nous appelons les gouvernements à mettre en place des systèmes de santé durables, résilients au changement climatique et à faible empreinte carbone
, conclut-elle.
La Rédaction Infirmiers.com
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