La pandémie de Covid-19 l’a illustré de manière violente : la promotion de la prévention et de la santé doit être mondiale. Et si les avancées en santé sont nombreuses, de nombreux défis restent à relever : accès aux traitements et aux campagnes de vaccination - entre 2019 et 2021, 67 millions d’enfants ont été privés de l’intégralité ou d’une partie de leurs vaccins, selon l’UNICEF - ou encore accompagnement et protection des femmes enceintes. C’est dans ce contexte que Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention ont présenté jeudi 12 octobre la stratégie française en santé mondiale 2023-2027. Fruit d’une construction qui s’est étendue sur 24, elle entend promouvoir « les valeurs et les principes qui nous sont chers : la promotion des droits humains, l’universalité, l’accessibilité, la solidarité, l’égalité femmes-hommes, l’équité, et la non-discrimination », et s'articule autour de 5 ambitions :
- contribuer à atteindre les objectifs du développement durable ;
- investir sur la prévention, réduire les inégalités de santé, en travaillant sur toutes ses composantes sociales et environnementales ;
- renforcer l'approche Une seule santé pour mieux prévenir et se préparer aux prochaines crises et urgences sanitaires de portée mondiale ;
- prendre en compte les conséquences du changement climatique sur la santé et l'empreinte des systèmes de santé sur l'environnement ;
- promouvoir les valeurs, l'expertise, la recherche, le savoir-faire français, les innovations et les partenariats.
3 thématiques déclinées en 16 objectifs
Elle se décline en trois priorités thématiques. Il s’agit ainsi de promouvoir des systèmes de santé équitables et résilients, supposant de contribuer notamment à améliorer l’accès aux soins ainsi que leur qualité et de renforcer les ressources humaines ; de promouvoir la santé et le bien-être des populations passe par appuyer des programmes de prévention, de développer des parcours de santé favorisant une prise en charge globale, et d’intensifier la lutte contre les maladies infectieuses ; et de « mieux anticiper, prévenir, préparer les urgences de santé publique et le changement climatique », avec en tête l’approche « une seule santé ». Quant aux deux axes transversaux qui viennent s’ajouter à ces priorités, ils sont pensés afin de mettre en place une nouvelle architecture mondiale en santé et de faire de la recherche et de l’innovation des leviers d’action (pour favoriser la coordination des acteurs, développer la formation en santé mondiale, ou encore utiliser les connaissances scientifiques françaises et européennes pour accompagner la mise en place de politiques publiques).
Plusieurs actions phares ont d’ores et déjà été identifiées : soutien économique à des initiatives européennes et internationales, dont l’Académie de l’Organisation mondiale de la santé (centre de formation continue qui apporte les plus récentes innovations aux professionnels de santé, qui sera inauguré à Lyon en 2024), participation au fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ou encore négociations autour d’accords internationaux pour la santé, tels que celui sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies, défendu par l’OMS dans le sillage de la crise Covid et qui devrait être adopté en mai 2024 par l’Assemblée mondiale de la santé.
Consulter la Stratégie française en santé mondiale 2023-2027
*Cet ODD 3 fait partie des 17 ODD qui ont été définis en 2015, soit un programme qui ambitionne de « transformer notre monde en éradiquant la pauvreté et les inégalités en assurant sa transition écologique et solidaire » (Ministère de l'Écologie).
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