Le Conseil international des infirmières (CII) se fait l’écho du message de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatif à l’épidémie de mpox. Celle-ci a en effet déclaré une urgence de santé publique internationale, son plus haut niveau d’alerte, face à l’apparition d’un variant plus transmissible et plus mortel du virus. En recrudescence dans certains pays d’Afrique, à commencer par la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, la maladie a également été détectée en Europe, avec un premier cas de cette nouvelle souche identifiée en Suède. Le CII appelle donc les infirmiers du monde entier à « une vigilance accrue », et les gouvernements à se souvenir des leçons tirées de la crise de Covid-19. Ces derniers doivent « redoubler d’efforts pour contrer » cette urgence de santé publique « afin d’éviter toute pénurie de vaccins et d’équipements de protection individuelle (EPI) », insiste-t-il.
Un impératif à protéger populations et professionnels de santé
« Nous ne savons pas encore quelle sera l'ampleur des flambées actuelles de mpox 2024, mais nous devons nous préparer à ce qu'elles se transforment en une urgence sanitaire préoccupante pour tout le monde », a alerté Pamela Cipriano, la présidente du CII. L’organisation rappelle ainsi que l’OMS avait encouragé les pays du monde entier à donner la priorité à l’accès et à l’utilisation des vaccins et des outils de diagnostic, et à mobiliser des ressources financières pour venir en aide aux États qui font face à la propagation de la maladie. Et de lister les recommandations produites à l’issue de la réunion du comité d’experts de l’OMS et adressées aux gouvernements : lancer des programmes de vaccination dans les zones touchées, mettre en place et maintenir les capacités de diagnostic, renforcer la protection des communautés, assurer un accès équitable à « des contre-mesures sûres, efficaces et de qualité pour la variole », entre autres.
Côté professions de santé, le CII rappelle la nécessité « d'adopter des mesures préventives strictes, notamment des EPI pour les personnes travaillant avec les populations touchées et aux frontières ou à proximité de celles-ci ». Plusieurs organisations infirmières lui ont en effet fait part de leurs inquiétudes quant aux risques élevés de contamination auxquels ces professionnels sont exposés. L’autre impératif, souligné par l’OMS, consiste à renforcer les capacités, les connaissances et les compétences des professionnels de la santé et des soignants en matière de prévention et de contrôle des infections, a ajouté le CII.
232 sites de vaccination ouverts en France
Malgré le déclenchement de son plus haut niveau d’alerte, l’OMS a tenu toutefois à rassurer : « le mpox n’est pas le nouveau Covid. Qu’il s’agisse du clade 1 du Mpox, à l’origine de l’épidémie actuelle en Afrique centrale et orientale, ou du clade 2 du Mpox, à l’origine de l’épidémie de 2022 », assurait ainsi le directeur Europe de l’Organisation mondiale de la santé, Hans Kluge, mardi 20 août. En France, 232 sites de vaccination sont d’ores et déjà ouverts pour faire face à cette épidémie, indiquait de son côté Gabriel Attal, le Premier ministre. Il avait également promis que 100 000 doses de vaccins seraient envoyées aux pays les plus touchés par l’épidémie.
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