La campagne de cette année intervient à « un moment critique », alors que les pays européens se remettent de la crise sanitaire, sont confrontés à des pénuries de soignants, épuisés après deux années de mobilisation intense et doivent faire face aux conséquences humaines et énergétiques de la guerre en Ukraine. « Dans des périodes comme celle-ci, la couverture sanitaire universelle est plus importante que jamais », rappelle l’OMS dans un communiqué. Si la crise Covid a mis en évidence le rôle essentiel que jouent les professionnels de santé au quotidien, elle a surtout « creusé les inégalités existantes, plongeant les gens dans la pauvreté et érigeant des obstacles à l’accès aux services de santé essentiels », déplore l’organisation, qui s’attarde notamment sur les populations ukrainiennes déplacées. « C’est dans ce contexte qu’en cette Journée de la couverture sanitaire universelle, l’OMS/Europe appelle tous les pays de la Région [européenne] à agir rapidement pour combler les lacunes de la couverture sanitaire et réduire les frais à la charge des patients, en particulier des personnes à faibles revenus. »
Les infirmiers nécessaires pour l'instauration de la CSU
L’objectif est louable mais, prévient le CII, en 2021, « les progrès relatifs aux cibles fixées en 2030 » par l’OMS sur ce sujet « ont marqué le pas dans de nombreux pays », avec un contexte géopolitique qui s’est détérioré et qui menace la mise en place de la CSU. Pour l’organisation, l’accès à des soins de qualité abordables ne sera rendu possible que si les infirmiers sont pleinement mobilisés. « Il est urgent de prendre des mesures pour recruter et former davantage d’infirmières, de financer les postes requis pour répondre aux besoins en matière de soins de santé et d’aider à fidéliser nos effectifs infirmiers actuels, qui ont tant soufferts durant la pandémie », réagit le Dr Pamela Cipriano, sa présidente, dans un communiqué. Elle appelle notamment à accorder plus de reconnaissance et de respect à ces professionnels de santé, à leur permettre d’être parties prenantes des changements qui doivent s’imposer dans les systèmes de santé, et à investir plus largement dans les soins infirmiers, qui apportent « des avantages considérables à la personne et aux collectivités ». « Investir dans la santé est clairement un moteur de la croissance économique et non un frein à celle-ci et, de ce point de vue, cela n’a pas de prix », tranche-t-elle. Et d’encourager notamment à faire des professionnels de santé un élément pivot de la préparation aux éventuelles pandémies à venir.
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