On constate, au niveau national, une baisse du taux d'incidence de la covid-19. On est dans une phase de plateau et la prudence reste de mise car la situation dans les hôpitaux demeure très tendue
, résume Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France (FHF) lors du point hebdomadaire consacré notamment à la pandémie mis en place par cette organisation. L'important maintenant, pour la FHF, c'est un déconfinement réussi et pour cela il doit être bien préparé. Il faut éviter une 3ème vague de cette ampleur!
, explique le président. Il faudra mettre en place un déconfinement progressif, prudent et patient.
Un des axes prépondérants de ce déconfinement sera sans conteste la vaccination. Mais là encore, la FHF appelle à la patience. Alors que Gabriel Attal, porte parole du gouvernement a déclaré que l'éxécutif se mettait dans les starting-blocks pour être prêt pour distribuer un vaccin contre le Covid-19
dès janvier s’il est validé, la Fédération est plus modérée dans ses propos. Selon Zaynab Riet, déléguée générale de la FHF, il y a plusieurs choses à prendre en considération dans la stratégie vaccinale notamment : Il faut être très prudent. Il ne faut pas laisser penser à tout un chacun que le vaccin sera disponible dans quelques jours. Il faut bien expliquer le processus et la chaîne logistique à mettre en place.
D'autres éléments de la stratégie ne sont pas encore tranchés, en particulier sur les personnes prioritaires, ou sur le fait de le rendre obligatoire ou non. Pour ce qui est de son déploiement, le mieux serait de demander à chaque acteur du système de santé de se mettre autour de la table pour discuter de l'organisation de la chaîne logistique. On a besoin de tout le monde car le défi opérationnel va être très grand
, insite-t-elle.
La deuxième partie de la conférence de la FHF portait sur une étude menée conjointement par le Centre national de ressources et de résilience et les fonds de recherche de la FHF. Il s'agissait d'une étude obervationnelle portant sur près de 69 000 étudiants interrogés via des auto-questionnaires sur leur état mental en plein coeur du premier confinement. Les résultats sont très préoccupants : 43% des participants présentent des symptômes associés à au moins un trouble mental parmi ceux analysés (dont l'anxiété, un stress sévère perçu, la dépression, et avoir des idées suicidaires). Or, en parallèle, seul 12% ont consulté un professionnel de santé. Pour avoir un point de vue plus étayé, les chercheurs ont requestionné les étudiants à la sortie du confinement et songent sérieusement à recommencer pendant ce second confinement. Zaynab Riet a conclu la conférence en rappelant à quel point la psychiatrie restait, malheureusement, le parent pauvre de notre système de santé
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