L'annonce intervient quatre jours avant la Journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par les HPV.
Des lésions responsables de 6 000 nouveaux cas par an
« On va généraliser à partir de la rentrée prochaine pour les 5e », a-t-il ainsi promis ce mardi 28 février. « Cela permet d’éviter beaucoup de cancers. » Car si les infections aux papillomavirus sont très fréquentes et souvent bénignes, elles provoquent toutefois des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Elles sont responsables de 6 000 nouveaux cas de cancers chez la femme et chez l’homme. Les HPV sont ainsi à l’origine de 2 900 cancers de l’utérus entraînant plus de 1 000 décès par an, mais aussi de 1 500 cancers de la sphère ORL, de 1 500 cancers de l’anus, de 200 cancers de la vulve ou du vagin, et d’une centaine de cancers du pénis. Or, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cancers seraient totalement évitables grâce à la vaccination et au dépistage.
Des taux de vaccination encore faibles
Actuellement, la vaccination est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans, mais peut aussi être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans. Elle demeure possible également jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Le taux de couverture vaccinale en France reste pour autant très faible : fin 2021, 45,8% des jeunes filles de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin, et seulement 6% des garçons du même âge. Or la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80% d’ici sept ans. Une expérimentation menée dans le Grand Est pendant deux ans a toutefois démontré l’intérêt de la vaccination en milieu scolarisé. Chez les jeunes de 5ème, le taux de vaccination est ainsi passé de 9 à 27% la première année, et de 14 à 31% la seconde.
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