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Hôpital : un rythme de travail qui s'accélère, selon une vaste enquête

Publié le 30/08/2004

L'enquête Conditions et organisation du travail à l'hôpital réalisée en 2003 par la Drees auprès d'un échantillon de 5 000 salariés des établissements de santé (publics ou privés) permet de dresser un panorama des conditions de travail perçues par les actifs hospitaliers et de les comparer avec celles déclarées en 1998 par l'ensemble des actifs occupés dans une autre enquête Conditions de travail (Dares, ministère du travail).

Les professions qui ont une activité de soins déclarent vivre plus souvent des moments positifs avec les malades que des situations pénibles. Plus généralement, les professionnels hospitaliers qui sont en contact avec le public ne connaissent pas davantage de situations de tension en 2003 qu'en 1998 bien qu'elles concernent 55 % d'entre eux.

Mais l'exécution du travail des soignants requiert globalement en 2003 des efforts d'attention plus exigeants qu'en 1998, les efforts physiques étant également plus souvent signalés. Les contraintes de rythme de travail sont aussi plus fortement perçues, les infirmières estimant notamment plus souvent manquer de temps pour faire correctement leur travail.

Les contrôles hiérarchiques dans ce domaine sont aussi plus fréquemment ressentis. De plus, la nécessité d'appliquer strictement les consignes pour faire correctement son travail s'est renforcée en cinq ans. Cependant les relations de coopération dans le travail restent étroites à l'hôpital bien que le manque de personnel soit plus souvent évoqué en 2003.

Dans l'ensemble, les soignants rendent compte de conditions de travail plus difficiles que les non-soignants. Les infirmières y occupent une place charnière avec une plus forte perception des contraintes physiques et de charge mentale.

Un sentiment de responsabilité est toujours très fréquent, particulièrement chez les médecins libéraux des cliniques et les infirmières. Au sein des professionnels hospitaliers, les personnels médicaux et soignants se distinguent par une plus grande inquiétude sur les conséquences d'erreurs éventuelles sur la qualité du service. Les médecins et les infirmières sont 93% à les évoquer contre 81% des aides-soignantes et 62% des agents de service hospitaliers et des autres employés, relèvent les auteurs de l'étude./yg

* Les conditions de travail perçues par les professionnels des établissements de santé, Etudes et Résultats, Drees, ministère de la Santé, n°335, août 2004, 12 p


Source : infirmiers.com