Evènements indésirables graves : en forte augmentation selon la HAS

Publié le 22/11/2022

Ce cinquième rapport annuel témoigne d’une forte augmentation du nombre de déclarations d’Evènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) par les équipes de terrain en 2021. La HAS y analyse deux thèmes un peu plus en profondeur : les EIGS en lien avec les accouchements et les EIGS survenus durant l’épidémie de Covid-19.
 

Les professionnels déclarent davantage les EIGS

1874 déclarations ont été reçues en 2021, contre 1081 pour l’année 2020. Ce cinquième bilan annuel de la HAS est « celui qui enregistre la plus forte augmentation du nombre de déclarations depuis le lancement du dispositif », ce qui traduit d’une part « une meilleure connaissance du dispositif » et d’autre part « une plus forte adhésion des professionnels à l’intérêt de déclarer », selon la HAS. « Par ailleurs, avec plus d'un EIGS évitable sur deux, la marge d'amélioration reste importante. Comme les années précédentes, les suicides et tentatives de suicide, les chutes de patients et les erreurs médicamenteuses constituent les trois thématiques les plus fréquemment déclarées ».

EIGS concernant l’accouchement

Entre mars 2017 et décembre 2021, elle a ainsi recensé « 269 EIGS survenus avant, pendant ou juste après l’accouchement » dont « 141 concernant l’enfant, 102 la mère, et 26 à la fois la mère et l’enfant ». Ils sont majoritairement liés « à un défaut de prise en charge ou de diagnostic. Plus de la moitié des EIGS déclarés ont conduit à un décès », précise la HAS, qui préconise de renforcer la formation des professionnels. 

EIGS liés au Covid

Autre point d’attention particulière : les EIGS liés au Covid. « Ceux-ci se répartissent en trois vagues, pour un total de 1341 évènements reçus : la première vague de mars à juin 2020 (314 EIGS), la deuxième vague d’août à décembre 2020 (513), et la troisième vague de janvier à mai 2021 (514) », précise ainsi la HAS. « Plus d’une déclaration sur deux fait état d’un décès du patient toutes vagues confondues, avec un pourcentage de décès plus élevé lors de la 1ère vague (59% de décès parmi les EIGS recensés) ».La HAS relève parmi les causes les plus souvent recensées : les défauts de prise en charge ou de diagnostic, mais également les erreurs médicamenteuses. Là encore, elle préconise un renforcement de la formation des soignants pour faire face à ces situations périlleuses et urgentes.

 

La Redaction Infirmiers.com avec AFP

Source : infirmiers.com