Deux ans après avoir présenté son plan « Marseille en grand », Emmanuel Macron est revenu pour un Acte II dans la cité phocéenne en début de semaine. En septembre 2021, il avait donné le coup d’envoi d’un programme visant à guérir les maux de la deuxième ville de France, trop souvent synonyme de dénuement, d’insalubrité et de narcobanditisme. 5 milliards d’euros avaient été posés sur la table, dont déjà 240 millions pour les hôpitaux de Marseille, à consacrer notamment à la rénovation de l’hôpital Nord et de la Timone, à la construction du SAMU et au financement d’un bâtiment femmes-parents-enfants.
240 millions pour moderniser les établissements
Ce sont donc 240 millions d’euros supplémentaires qui vont être débloqués pour la modernisation des hôpitaux marseillais. « Il est clair que le contexte que nous connaissons, les coûts qui augmentent, l'accélération des besoins, nous ont conduit à revoir les choses », a déclaré Emmanuel Macron au deuxième jour de sa visite. « Au total, l’État investira 479 millions d’euros » pour ce projet de modernisation, soit « un investissement inédit », a-t-il poursuivi. Saluant les efforts qui ont été faits au sein de l’institution, le président de la République a néanmoins pointé une situation « critique », marquée par une forte dette, un « sous-investissement chronique », et une « organisation qui devait être améliorée ».
Un projet de construction d'un nouvel hôpital militaire
Cette annonce s’est doublée d’une autre : la construction d’un nouvel hôpital militaire, pour un « investissement massif de l’ordre de 300 millions d’euros ». La rénovation du site actuel, l’hôpital d’Instruction des Armées Laveran implanté depuis 1963 dans le 13ème arrondissement de la ville et qui « par endroits ne répond plus aux normes et standards de soins ou de sécurité », serait « très difficile, trop [chère] et perturberait l’offre de soins ». Le nouvel établissement sera construit dans les quartiers nord, sur un terrain appartenant déjà à l’armée et disposera d’un équipement « de nouvelle génération qui devra répondre aux besoins de nos armées pour les décennies à venir », a avancé Emmanuel Macron. Enfin, le projet s’inscrira dans « l’offre de santé de Marseille », sera ouvert au grand public, à l’image de tous les hôpitaux militaires, et disposera d’un service d’urgences fonctionnant 24 heures sur 24.
SANTÉ PUBLIQUE
Préserver le cœur des femmes : le rôle des infirmiers en prévention
ÉCOLE
Education à la santé sexuelle : les infirmières scolaires sous haute pression
HOSPITALISATION
L’infirmier "bed manager" au cœur de la gestion des lits
IDEL
Vidéo - "Avec un enfant, il faut savoir être enveloppant"