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DERIVES SECTAIRES

Dérives sectaires dans la santé : le nouveau plan d'action interministériel

Publié le 14/03/2023

Prévue "avant l'été", la prochaine feuille de route interministérielle de lutte contre les dérives sectaires inclura plusieurs mesures visant spécifiquement les dérives en santé.

Sonia Backes secrétaire d'Etat chargée de la citoyenneté

La prévention sera un axe majeur de la lutte contre les dérives sectaires qui touchent aussi le domaine de la santé. Celle-ci se déclinera en une campagne nationale mais fera aussi l'objet d'un gros travail sur les réseaux sociaux. «Il y a vingt ans, on était sur du porte à porte, aujourd'hui, clairement, les réseaux sociaux sont devenus le principal outil de recrutement de ces phénomènes, de ces organisations voire de ces nouveaux gourous», rappelle Sonia Backès, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté, à l’occasion des toutes premières Assises Nationales de la lutte contre les dérives sectaires, qui se sont tenues les 9 et 10 mars à paris. 

La création d'un délit d'incitation à l'arrêt d'un traitement à l'étude

D'autres axes sont également à l'étude : favoriser les signalements et les alertes, mieux accompagner les victimes et enfin, poursuivre plus efficacement les auteurs de dérives grâce, notamment, à un meilleur encadrement des pratiques non conventionnelles de soins et à la création d'un délit d'incitation à l'arrêt d'un traitement, également au programme. «Nous avons évoqué le fait de donner du pouvoir aux ARS pour interdire aux praticiens qui vont dans le sens de dérives sectaires d'exercer», a expliqué Sonia Backès. Elle a annoncé un travail avec le ministère de la Justice sur «un certain nombre de mesures en matière pénale», avec l'idée que le Parlement se saisisse de ces propositions». La création d'un délit «d'incitation à l'arrêt d'un traitement pour maladie grave» pourrait être ainsi proposée, a indiqué la secrétaire d'État. 

Parmi les autres leviers, Sonia Backès a évoqué la perspective d'un «renforcement des sanctions» pour abus de faiblesse. Il faut aussi "permettre que la sujétion psychologique puisse constituer une circonstance aggravante sur un certain nombre de crimes et délits", a-t-elle ajouté. Enfin, «il y a un travail à mener» avec le ministère de la Justice sur l'interdiction de la publicité en matière de pratiques non conventionnelles de soins «pour empêcher les praticiens-gourous de proposer, avec publicité à l'appui, de soigner les maladies graves».

 

La Rédaction Infirmiers.com

Source : infirmiers.com